Charbon, gaz, vent, soleil ou eau...la production d’électricité nécessite différentes sources d’énergie qui sont responsables de près de 41 % des émissions mondiales de CO2. Selon le bilan semestriel réalisé par le think-tank britannique Ember Climate, les émissions ont augmenté de 5 % au premier semestre, comparé à la même période en 2019 (moins de 1,2%). Mais l’Union européenne peut se féliciter en affichant une baisse de 12 % au premier semestre 2021, par rapport à 2019.
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A l’échelle mondiale, le renouvelable, moins coûteux que les combustibles fossiles, semble avoir le vent en poupe. En se basant sur les données de 63 pays représentant 87 % de la demande d’électricité, le rapport indique que pour la première fois, l’énergie éolienne et solaire a généré 10,5 % de l’électricité mondiale au premier semestre de 2021. Ces sources d’énergie ont même surpassé la production nucléaire.

Les bons et mauvais élèves
Parmi les bonnes performances, le rapport présente le Canada avec une baisse de 21 %, et l’Australie qui a baissé ses émissions de 12 %. Contre toute attente, les Etats-Unis ont vu les émissions baisser de 4 %, grâce à la hausse (+ 3 %) de la part de production de l’éolien et le solaire dans le mix énergétique.
Par ailleurs, selon les chiffres d’Ember, les mauvais élèves se situent principalement en Asie. Les émissions du Bangladesh ont augmenté de 25 % entre le premier semestre 2019 et le premier semestre 2021. La Chine a connu une augmentation de 14 % de ses émissions de CO2 dans le secteur énergétique.
Qu’en est-il de l’Hexagone ? La France, classée 5ème au classement mondial des performances énergétiques, a vu ses émissions augmenter de 4 %. Cette hausse s’expliquerait par une baisse de la production nucléaire et un recours plus accru au charbon.
Une évolution en demi-teinte
De nombreux pays se sont engagés à verdir leurs économies et à réaliser une réelle transition énergique portée par « un changement structurel à la fois dans la demande d’électricité et dans la réduction des émissions de CO2 du secteur de l’électricité ».
Il n’en est rien ! L’analyse déplore le manque d’action des États pour une reprise verte : « Nous ne rebâtissons pas mieux, nous rebâtissons mal. Une transition énergétique pendant cette décennie est cruciale pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré. La transition énergétique est en cours mais pas avec l’urgence requise : les émissions vont dans le mauvais sens ».