L’association Bloom accuse le comité des pêches de récupérer les bénéfices de la taxe sur l’éolien offshore pour soutenir la pêche industrielle.
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Celle-ci, prévue par la loi, a pour but de compenser les effets des parcs éoliens situés à moins de 22 kilomètres des côtes. La moitié du montant de la taxe revient aux communes concernées, 35 % aux organisations professionnelles de pêche et d’élevages marins, 10 % à l’Office français de la biodiversité et 5 % à la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM).
Bloom accuse le « lobby de la pêche » de « pousser pour l’installation de parcs à proximité des côtes, contre l’avis général », afin de récupérer les taxes. Est évoqué l’exemple du projet au large de Belle-Île-en-Mer, premier parc flottant à l’échelle nationale, d’une puissance de 750 MW, qui devrait être implanté d’ici 2030. Selon l’association, « les défenseurs du chalut » ont « détourné le processus démocratique » pour forcer l’installation du parc à proximité des côtés pour bénéficier de la taxe éolienne, « sacrifiant au passage les zones de travail de la pêche artisanale et des écosystèmes vulnérables ». A l’issue du débat public, l’option d’une installation du parc « au large » (au-delà des 22 kilomètres), avait été privilégiée.
Le comité régional des pêches estime que cette accusation s’inscrit dans le cadre d’une « campagne d’attaques très virulentes contre la pêche professionnelle » de la part de Bloom, rapporte Ouest-France.
Le conseil régional de Bretagne, accusé par l’association de soutenir la pêche industrielle a observé que « l’implantation de ce parc a fait l’objet d’une enquête publique de plusieurs mois il y a quelques années sans que l’ONG Bloom n’intervienne à quelconque étape ».