L’Agence française pour la biodiversité (AFB) a publié fin mars dernier, un guide technique pour la protection des milieux aquatiques lors des chantiers.
« Ce guide technique présente les "bonnes pratiques environnementales" liées notamment à l’anticipation des risques et à la gestion des sédiments », explique l’AFB sur son site. Ainsi, ce guide explique comment identifier un milieu aquatique sur un chantier, et comment connaître les risques d’impacts d’un chantier sur ces milieux, de la phase de défrichement préalable à la remise en état du site, en passant par les premiers terrassements. « Les zones humides ou les cours d’eau sont particulièrement susceptibles d’être impactés, notamment par des flux de polluants produits au cours des opérations (sédiments, bétons, hydrocarbures…) », est-il précisé.
Le guide fait donc état de solutions pour réduire ces impacts ainsi que de retours d’expérience, nourris par les recherches et réflexions menées pendant deux ans par l’AFB, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), le ministère de la transition écologique, les bureaux d’étude Biotope et Grena Consultant, et de différents acteurs des travaux publics. « Résolument opérationnel, ce guide présente les critères de choix des bonnes pratiques environnementales selon une approche multi-barrières et décrit les dispositifs disponibles, leurs champs d’application potentiels, les spécifications techniques et les méthodes de dimensionnement associées. Il précise enfin leurs modalités d’entretien ou points de vigilance spécifiques, leurs avantages et leurs limites », détaille l’AFB. Ce guide s’adresse aux maîtres d’ouvrage, maîtres d’oeuvre, entreprises de travaux publics, syndicats de rivière, services instructeurs de l’État, ou encore aux établissements publics en charge des contrôles. Il aborde trois grandes thématiques : l’anticipation des risques des chantiers sur les milieux aquatiques, grâce au plan de respect de l’environnement ou au schéma d’installation environnementale ; la lutte contre l’érosion des sols décapés, la gestion des écoulements superficiels et le traitement des sédiments ; et la gestion des hydrocarbures, bétons et autres sources de pollutions physicochimiques.
En complément de cette publication, une formation professionnelle est proposée. Ayant déjà eu lieu en 2017 en Corrèze, elle est renouvelée en octobre 2018. « Différents dispositifs, en lien avec l’approche multi-barrières, ont été présentés en salle, puis installés par les stagiaires eux-mêmes sur une plateforme technique de chantier », explique l’AFB.