La confédération européenne des industries du recyclage – Euric – a décidé de s’associer avec d’autres associations, entreprises et ONG pour exiger de Bruxelles qu’elle impose une obligation réglementaire définissant un contenu recyclé minimum dans les plastiques neufs.
«Alors qu’actuellement la demande pour les matières recyclées dépend principalement de leur compétitivité par rapport aux matières primaires, cette mesure incitera les producteurs à basculer de l’utilisation de résines fossiles vers les plastiques recyclés sur le long-terme», explique le groupe de pression.
Renforcer le marché communautaire
Une demande faite alors que les flux de plastiques à recycler sont désormais plus facilement disponibles en Europe ; conséquence de la volonté de la Chine de limiter ses importations de matières premières plastiques de recyclage depuis le 1er janvier 2018. «L’Union européenne doit créer un marché performant pour les plastiques recyclés, qui inciterait à une hausse de la qualité, attirerait les investissements dans des usines de recyclage de plastiques et rétribuerait les bénéfices environnementaux», reprend Euric qui prend exemple sur la Californie qui a fixé l’année dernière un contenu recyclé obligatoire pour les emballages de boissons.
Nouvelles directives
Avec de nouvelles directives européennes (notamment directive-cadre déchets et directive emballages) qui fixent des objectifs de recyclage ambitieux, les co-signataires se disent prêts à travailler avec l’ensemble de la chaine de valeur «afin d’assurer que l’adéquation entre l’offre et la demande soit économiquement viable».
Incitations et sanctions
En plus d’un contenu minimum de plastique recyclé dans les produits et emballages en plastique, Euric et ses partenaires demandent à l’Europe une éco-modulation de la REP des producteurs en fonction de la recyclabilité des produits, mais aussi de leur contenu recyclé. Mettant en avant le rôle de la commande publique, les promoteurs de cette initiative réclament enfin des «incitations économiques» et «des sanctions» pour «encourager l’approvisionnement en résines recyclées».