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EAU

Bassin Seine-Normandie : 32% des cours d'eau sont en bon état écologique

PUBLIÉ LE 12 DÉCEMBRE 2019
EVA GOMEZ
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Bassin Seine-Normandie : 32% des cours d'eau sont en bon état écologique
Ce jeudi 12 décembre, l’agence de l’eau Seine-Normandie a présenté le nouvel état des lieux des cours d’eau du bassin. 32% d’entre eux sont en bon ou très bon état écologique.

En 2013, lors du dernier état des lieux établi par l’agence de l’eau Seine-Normandie, 628 cours d’eau sur 1651 étaient en bon état écologique. En 2019, selon les mêmes critères, 678 cours d’eau, soit 41%, sont évalués en bon ou très bon état écologique, « ce qui représente une augmentation de 8% par rapport au dernier rapport, à critères d’évaluation constants », souligne Christophe Poupard, directeur de la connaissance et de la planification à l’agence de l’eau Seine-Normandie. En effet, avec l’amélioration des connaissances et afin de pouvoir mieux les comparer aux indicateurs des autres pays européens, les indicateurs français sont de plus en plus exigeants. Selon ces nouveaux critères, les résultats sont moins positifs : seuls 524 cours d’eau sont en bon ou très bon état écologique, soit 32%. « Si on n’engage pas de nouvelles actions de protection des eaux, on arrivera en 2027 à seulement 18% des cours d’eau en bon état », alerte le directeur de la connaissance et de la planification. Avant de souligner néanmoins un bon point : après comparaison de l’évolution du PIB et de l’état des masses d’eau, « on constate que dans le bassin, alors que le PIB et la population n’ont cessé d’augmenter, l’état des cours d’eau s’est globalement amélioré ».

Fragilité quantitative des nappes souterraines

Le rapport publié ce jeudi précise également que « sur le littoral, 13 des 19 masses d’eau côtières sont en bon état ou très bon état écologique, notamment sur les côtes ouest et nord du département de la Manche ». Par contre, les estuaires, dont celui de la Seine, sont en état écologique moyen à mauvais, « à l’exception du fond de baie du Mont Saint-Michel », précise l’agence de l’eau.

Enfin, 30% des eaux souterraines sont en bon état chimique, contre 23% en 2013. « Il faut veiller à respecter l’équilibre quantitatif des nappes souterraines », ajoute cependant Jérôme Goellner, directeur régional et interdépartemental de l’environnement et de l’énergie (Driee) d’Ile-de-France. Il attire l’attention sur le « risque de dégradation de l’équilibre entre les ressources en eau et les besoins, aggravé par le changement climatique attendu : le futur Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) devra répondre à cet enjeu ». Celui-ci sera applicable de 2022 à 2027. Une première version sera présentée au comité de bassin en juin 2020 avant d’être soumise à l’évaluation de l’Autorité environnementale.

Des pressions et des solutions

L’agence de l’eau a identifié pour chaque masse d’eau, les pressions d’origine anthropique qui sont exercées. « 67% de ces pressions sont de l’ordre de l’hydromorphologie, à savoir la conformation du cours d’eau, avec la création de barrages ou de digues, ou bien avec la modification du cours d’eau pour la navigation par exemple », détaille Christophe Poupard. 41% des pressions anthropiques exercées sur les cours d’eau sont dues aux pesticides, 27% aux macropolluants ponctuels, 15% aux nitrates diffus, 12% au phosphore diffus et 10% aux micropolluants ponctuels.

Afin de contribuer à l’amélioration de l’état des cours d’eau du bassin, l’agence de l’eau rappelle les actions qui ont été mises en œuvre : aménagement de barrages, préservation et restauration de zones humides, amélioration de stations d’épuration, projets agricoles pour la protection des nappes souterraines, ou encore protection de captages prioritaires d’eau potable.

L’année 2019 marquée par trois incendies d’ampleur

Les chiffres de ce rapport concernent les années 2013 à 2017 et ne prennent donc pas en compte les conséquences des différents accidents survenus en 2019 sur le territoire du bassin Seine-Normandie : l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, et l’incendie à l’usine du Siaap à Achères (Yvelines). « De ces trois accidents, celui d’Achères est le plus significatif en termes de conséquences sur la qualité des eaux », explique Patricia Blanc, directrice générale de l’agence de l’eau Seine-Normandie. Plusieurs mois après l’incident, l’installation de traitement des eaux n’a pas récupéré ses capacités de performances normales. « La capacité de fonctionnement est diminuée et en cas de forte pluie, on observe des épisodes de mortalité significative sur les populations de poissons », se désole Jérôme Goellner.

Les deux autres incendies auraient a priori été moins nocifs pour la qualité des eaux : les premiers résultats des analyses réalisées suite à l’incendie de Lubrizol seront présentés ce vendredi 13 décembre à Rouen. Quant à l’incendie de Notre-Dame de Paris, « aucun pic particulier de présence de plomb dans les eaux n’a été relevé, nous attendons les résultats des analyses de sédiments, qui seront présentés en janvier prochain », précise Patricia Blanc.
Source photo : www.all-free-photos.com / Creative Commons
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