L’éolienne en mer du projet Floatgen, destinée à être déployée au large du Croisic, vient d’être inaugurée au port de Saint-Nazaire. L’entreprise d’ingénierie Ideol est à l’origine de la conception de son flotteur en béton.
La première éolienne en mer française vient d’être inaugurée au port de Saint-Nazaire, ce vendredi 13 octobre 2017. Le projet, baptisé Floatgen, a été initié en 2010 par un consortium d’entreprises et universités composé d’Ideol, de l’école centrale de Nantes, de Bouygues Travaux Publics, l’Université de Stuttgart, RSK Groupe, Zabala et Fraunhofer-Iwes. Depuis sept ans, c’est l’entreprise d’ingénierie Ideol, qui est en charge de la conception de la fondation flottante de l’éolienne. Paul de la Guérivière, PDG d’Ideol explique qu’il s’agit d’une « solution simple et compacte », qu’il considère comme étant « la plus compétitive sur le marché. » Cette fondation repose sur le concept de « Damping pool », breveté par la société d’ingénierie : « Notre système flottant a des propriétés hydrodynamiques et sa forme, ainsi que ses faibles dimensions, lui permettent d’être très stable », précise Paul de la Guérivière.
La fabrication de ce flotteur en béton a été confiée à Bouygues Travaux Publics. Environ 70 salariés ont oeuvré à ce chantier pendant un an. La fondation flottante sera fixée grâce à un système d’ancrage posé dans le fond marin. En août dernier, juste après la fin de la construction, « deux mises à l’eau ont été effectuées et se sont très bien passées », indique Paul de la Guérivière. Une fois déployée en mer au large du Croisic et mise en service, l’éolienne Floatgen aura une capacité de 2 MW, « soit l’équivalent de la consommation de 5.000 habitants », détaille le PDG d’Ideol. Les systèmes de raccordement au réseau électrique sont d’ores-et-déjà installés.
« Un retour d’expérience pour l’ensemble de la filière »
La phase de démonstration se termine donc ce vendredi, laissant place à une phase d’expérimentation qui durera deux ans. Une période durant laquelle « différentes stratégies de maintenance et de développement vont être testées, pour optimiser la production et les coûts », explique Paul de la Guérivière. Il ajoute que cette expérimentation, étant la première en France, « fera office de retour d’expérience pour l’ensemble de la filière. » A noter qu’Ideol travaille également à la conception d’un flotteur en acier au Japon, dont un démonstrateur est actuellement en construction.