Le premier projet d’autoconsommation collective français sera opérationnel dès 2018. Il s’agit du projet Smartmagne, développé dans la commune de Marmagne (Cher) par le Syndicat Départemental d’Energie du Cher (SDE 18) et d’Omexom (Vinci Energies).
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Un projet participatif
Les « riverains regroupés au sein d’une association de consommateurs de l’électricité produite localement », bénéficieront de cette énergie dès le lancement de Smartmagne. « Ils pourront ultérieurement devenir eux-mêmes producteurs de cette électricité », indiquent le SDE 18 et Omexom. Au sein de cette association, les habitants de Marmagne pourront, dans une logique participative, « déterminer les règles de répartition de l’énergie produite auprès de ses adhérents ». Ce projet d’un coût total de 1,6 millions d’euros est couvert à 80 % par des subventions publiques et privées.
Pour rappel, l’autoconsommation collective est encadrée et définie par la loi n°2017-227 du 24 février 2017, qui ratifie les ordonnances du 27 juillet 2016 et du 3 août 2016. Elle intervient « lorsque la fourniture d’électricité est effectuée entre un ou plusieurs producteurs et un ou plusieurs consommateurs finals reliés entre eux au sein d’une personne morale et dont les points de soutirage et d’injection sont en aval d’un même poste public de transformation d’électricité de moyenne en basse tension ». Cette loi précise notamment les conditions d’appel à un fournisseur pour compléter l’alimentation en électricité produite localement. Elle dispose également que l’autoconsommation collective exonère de la taxe départementale sur la consommation finale d’électricité. En effet, l’exonération prévue à l’alinéa 4 de l’article 266 quinquies C du code des douanes, s’applique aussi à « la part, consommée sur le site, de l’électricité produite par les producteurs d’électricité pour lesquels la puissance de production installée sur le site est inférieure à 1 000 kilowatts ».