Le solaire, la géothermie et la récupération de chaleur assureront-ils la plus grosse part du chauffage de demain ? C’est en tout cas le souhait des Français interrogés pour le baromètre Via Sèva, en partenariat avec l’Ademe et réalisé par Ipsos Observer. Cette enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 1.010 personnes, âgées de 18 à 70 ans et résidant en appartement dans des villes de 20.000 habitants et plus. « Force est de constater [que les Français] se révèlent plus mobilisés que jamais autour des énergies renouvelables et de réduction de l’empreinte carbone de leur chauffage », soulignent Via Sèva et l’Ademe au regard de cette enquête. Ainsi, pour 64% de Français interrogés, les énergies renouvelables et de récupération devraient représenter les deux tiers de l’énergie de chauffage, contre 3% aujourd’hui. Le bouquet énergétique idéal pour les sondés, est composé à 27% de solaire, 19% d’électricité, 14% de géothermie, 14% de gaz, 13% de récupération de chaleur, 6% de bois, 4% de biogaz, 2% de fuel et 1% de charbon. A noter que les répondants sont équipés à 60% de chauffage individuel et 40% de chauffage collectif, et que le chauffage au gaz est le plus récurrent (42% - et 38% pour le chauffage électrique).
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Par ailleurs, ce baromètre met en valeur la bonne connaissance qu’ont les Français de leur chauffage : « Seuls 10 % déclarent ne pas connaître l’énergie principale utilisée et, pour 63 %, l’équipement et la facture énergétique ont joué un rôle important, voire décisif, dans le choix de leur logement », est-il précisé. Près de 70% des sondés se déclarent sensibles au caractère écologique de leur chauffage. Les modes de chauffage collectifs sont les plus plébiscités et 45% des interrogés seraient même prêts à changer de moyen de chauffage pour un réseau de chaleur. Le baromètre souligne qu’en six ans, le pourcentage de personnes connaissant les réseaux de chaleur est passé de 30% à 67%. « Au-delà de leur aspect écologique, qui est un atout pour 84 % d’entre eux, c’est avant tout l’idée d’une baisse de leur facture de chauffage qui, pour 9 personnes sur 10, est une excellente raison de se renseigner », indique Via Sèva. Cependant « pour près des trois quarts des interviewés, changer de moyens de chauffage n’est pas chose facile ».
Une mobilisation des pouvoirs publics et des fournisseurs d’énergie attendue
« Cette enquête IPSOS/Via Sèva démontre la volonté des Français de se chauffer avec des énergies vertes, dès lors qu’elles sont économiquement compétitives face aux énergies fossiles. Les réseaux de chaleur renouvelable sont la meilleure réponse énergétique face aux enjeux de métropolisation, de qualité de l’air et de sortie des énergies carbonées. Il est donc plus que jamais nécessaire de les placer au cœur des stratégies locales énergie-climat, soutenir durablement leur développement et encourager financièrement les raccordements. », conclut Guillaume Planchot, Président de Via Sèva. Pour les sondés, les acteurs privilégiés pouvant le plus agir pour une meilleure utilisation des énergies renouvelables sont les organismes et pouvoirs publics (51%), les fournisseurs d’énergies (50%) et les collectivités locales (48%°). Viennent ensuite les consommateurs eux-mêmes (35%) et les bailleurs (34%).