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MOBILITÉ

[Tribune] Le covoiturage : élément central du Plan de mobilité en entreprise

PUBLIÉ LE 6 FÉVRIER 2018
MARC DEVILLE-MARACHE, DIRECTEUR BTOB ET PARTENARIATS D'IDVROOM
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[Tribune] Le covoiturage : élément central du Plan de mobilité en entreprise
Cette semaine, Marc Deville-Marache, directeur BtoB et partenariats d’iDvroom revient sur la nécessité du développement du covoiturage en entreprise, et dans les villes de façon générale. Dans le cadre de l’élaboration d’un plan mobilité pour les entreprises de plus de 100 salariés, il propose notamment de mettre en place des plateformes dédiées ou des tableaux d’affichage au sein de l’entreprise. 

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) se fixe des objectifs ambitieux : réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990 et de 75% d’ici à 2050. En effet, avec 6,5 millions de décès imputés à la pollution de l’air dans le monde, il est urgent d’agir. Aussi, pour inciter les entreprises à s’engager dans cette transition, le gouvernement exige que toute entreprise de plus de 100 collaborateurs – situés sur un même site et concernés par un Plan de Déplacements Urbains (PDU) – ait élaboré, à partir du 1er janvier 2018, un Plan de mobilité.
 
Les entreprises mises à contribution 

Selon l’article 51, le plan de mobilité vise à optimiser et à augmenter l’efficacité des déplacements liés à l’activité de l’entreprise, en particulier ceux de son personnel. Dans une perspective de diminution des émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques, un des objectifs du plan de mobilité est donc de promouvoir tous types d’alternatives à l’autosolisme : vélo, transports en commun, travail à distance, flexibilité horaire, covoiturage entre collaborateurs.  
 
Ainsi, toutes les entreprises ou organismes publics - de plus de 100 personnes - doivent engager des programmes d’actions pour promouvoir des modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle, notamment le covoiturage. Pour cela, elles doivent mettre en place de bonnes pratiques et/ou des outils pour faciliter les échanges entre salariés : tableaux d’affichage, intranet de l’entreprise, plateforme dédiée, etc. C’est dans cette optique, par exemple, qu’Orange propose aux salariés de son site Orange Gardens, basé à Châtillon (Hauts de Seine), l’accès à un service de covoiturage pour leurs trajets domicile-travail.
 
Au-delà du covoiturage intra-entreprise, ce mode de transport peut être envisagé pour des collectivités locales, des pôles ou des zones d’activités accueillant plusieurs centaines de TPE et/ou PME. Ainsi avec ses 150 entreprises sur un même site, le port de Boulogne-sur-Mer, par exemple, rencontre une vraie problématique de déplacements et de stationnement avec 5.000 personnes qui, chaque matin et soir, arrivent et repartent de leur lieu de travail. Créer une communauté de covoiturage en regroupant toutes ces entreprises est une démarche non seulement écologique mais aussi économique. Le partage des frais liés à l’essence, à l’usure de la voiture, voire aux péages, réduit considérablement la facture en fin d’année et les usagers peuvent économiser jusqu’à 160 euros par mois*.
 
De nombreuses structures sont éligibles à ce mode de transport comme les grands groupes hospitaliers ou les campus universitaires qui regroupent des milliers de personnes disséminées dans des bâtiments excentrés.

Des initiatives pour inciter au covoiturage 

Selon l’Ademe, au-delà de deux changements de lignes par trajet en transports en commun, les Français - et plus particulièrement les résidents de la région parisienne - préfèrent prendre leur voiture. Aussi, pour initier le mouvement et les inciter à l’autopartage, la région Ile-de-France a décidé de subventionner les covoitureurs. 
Depuis le 1er octobre et jusqu’au 31 décembre, les plateformes de covoiturage qui participent à l’opération « Tous ensemble pour le covoiturage » mise en place par Ile-de-France Mobilités, déduisent de 2 euros le prix du trajet du passager ou accordent une prime de 2 euros à chaque conducteur.

Pour convaincre les plus réticents, ceux qui craignent, par exemple, de ne plus trouver de covoitureur en cas de réunions tardives, certaines plateformes proposent également une garantie retour et prennent ainsi en charge le paiement d’un taxi à hauteur de 70 euros. D’autres initiatives destinées à promouvoir l’usage peuvent être mises en place : des bons d’achats offerts pour récompenser les premiers utilisateurs de plateformes dédiées au covoiturage en entreprise.  
 
Le covoiturage : un mode en progression

La circulation alternée - comme réponse aux pics de pollution - ou les mouvements sociaux - perturbant la circulation des transports en commun - favorisent donc le recours au covoiturage. Par ailleurs, cette nouvelle mobilité s’inscrit aussi dans la volonté de certaines entreprises d’afficher une image « verte » pour répondre aux exigences de bien-être des salariés et de respect de l’environnement. En quête d’une image écoresponsable envers leurs administrés, les mairies et collectivités locales font également du covoiturage un enjeu citoyen. Elles proposent notamment aux personnes âgées de leurs communes des services de covoiturage de proximité pour les accompagner dans leurs divers déplacements (courses, médecin).

Si à ce jour ce plan de mobilité est incitatif et non coercitif, des mesures de rétorsion peuvent se dessiner, comme par exemple, l’interdiction d’accès à certains appels d’offre pour les entreprises qui ne l’auraient pas mis en place… Dans un premier temps l’objectif est d’inciter les usagers à évoluer vers de nouveaux modes de déplacements. Aujourd’hui la planète compte un milliard de véhicules et les prévisions du FMI envisagent un parc automobile mondial de trois à quatre milliards de véhicules à l’horizon 2050. Si la menace écologique reste encore irréelle aux yeux de nombreux usagers, la saturation des villes et des axes routiers sont des éléments tangibles pour inciter à l’adoption de ce mode de déplacement.

* Sur la base d’un trajet quotidien aller-retour de 60 km avec un prix de revient kilométrique de 0,2 euro/km. 
Marc Deville-Marache, directeur BtoB et partenariats d'iDvroom
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