Ce vendredi 20 juillet, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, et la ministre chargée des transports Elisabeth Borne, ont dévoilé les mesures en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air contenues dans la loi d’orientation des mobilités.
Dans le cadre de sa loi d’orientation des mobilités, le gouvernement a annoncé une série de mesures destinées à améliorer la qualité de l’air et favoriser la mobilité propre. Pour ceci, il est notamment question de travailler en partenariat avec les collectivités locales et de déployer des aides pour la mise en œuvre d’actions dans les territoires. Le plan comporte des mesures pour le développement des mobilités actives et partagées, pour le développement des véhicules propres, ou encore pour favoriser les mobilités propres dans le cadre du travail.
Développement des Zones à faibles émissions
Afin de réduire la pollution atmosphérique, pour laquelle la France s’est fait épingler par la Commission européenne, le gouvernement compte, en partenariat avec les collectivités, déployer des zones à faibles émissions (ZFE) d’ici fin 2020. En particulier dans les territoires les plus touchés. « L’Etat se mobilise en proposant une charte d’engagements aux collectivités locales pour leur donner les moyens de mettre en œuvre des ZFE de manière adaptée à chaque situation locale, avec l’objectif de les déployer dans l’ensemble des agglomérations de plus de 100 000 habitants, en en priorité dans les zones où la pollution de l’air est la plus forte », annonce le gouvernement. Par ailleurs, cette loi prévoit d’accélérer le déploiement de voies réservées au covoiturage ou encore de développer le co-transportage de colis via un cadre réglementaire adapté.
Bornes de recharge et plan vélo
On trouve également « la prolongation du suramortissement pour l’acquisition de poids lourds propres jusqu’en 2021, et qui sera entendu à toutes les technologies à faibles émissions et renforcé pour les petits poids lourds ». Il s’agit aussi d’accroître le développement du GNV et bioGNV. L’État s’engage aussi à augmenter la prise en charge financière du raccordement des bornes de recharge au sein du budget des réseaux de distribution, d’accélérer le déploiement de bornes sur les autoroutes et routes nationales ou encore de rendre obligatoire le pré-équipement des parkings. Enfin, pour développer les mobilités propres dans les entreprises, le gouvernement compte faciliter le remboursement des dépenses des salariés à vélo ou en covoiturage, ou encore d’exonérer les entreprises de cotisations sociales et d’impôt sur le revenu pour la mise à disposition de bornes de recharge électrique.
A la rentrée, le gouvernement présentera un plan vélo « visant à tripler sa part dans nos déplacements, de 2,7 % aujourd’hui à 9 % en 2024 ».
Quid du fret ferroviaire ?
La Fondation pour la nature et pour l’homme (FNH) salue « la démarche de progrès amorcée » mais « appelle le gouvernement à confirmer l’essai dans les prochains mois pour que les mesures soient généralisées et que les moyens financiers soient précisés ». Pour l’ONG, le fret ferroviaire est le grand absent de ce plan atipollution : « Les mesures annoncées misent sur la conversion des flottes de poids lourds, sans envisager la réduction ni même la maîtrise du trafic routier. Or, la lutte contre la pollution de l’air est indissociablement liée à la réduction du trafic routier, et donc au redéploiement des alternatives », peut-on lire dans un communiqué en réaction aux annonces du gouvernement.