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MOBILITÉ

Plan vélo : 350 millions d’euros seront investis sur sept ans

PUBLIÉ LE 14 SEPTEMBRE 2018
E.G
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Plan vélo : 350 millions d’euros seront investis sur sept ans
Ce vendredi 14 septembre, le Premier ministre Edouard Philippe, le ministre de la transition écologique et solidaire François de Rugy et la ministre des transports Elisabeth Borne, ont présenté à Angers, le « plan vélo et mobilités actives » du gouvernement.

Tripler la part de déplacements quotidiens à vélo pour atteindre 9 % d’ici 2024. Voici l’objectif du plan vélo présenté par le gouvernement ce vendredi 14 septembre à Angers. Ainsi, 350 millions d’euros seront investis sur 7 ans, a annoncé Edouard Philippe, soit 50 millions par an. Pour développer la présence de pistes cyclables dans les territoires, le gouvernement a notamment annoncé la création d’un fonds de co-financement des infrastructures nécessaires avec les collectivités locales.

« Bénéficiant d’un budget fléché sur plusieurs années, ce plan national est inédit dans son volet infrastructures. Mais le compte n’y est pas pour rattraper le retard de la France », estime cependant le Réseau action climat (RAC) réunissant des ONG environnementales. Celui-ci remarque que « seulement 3% des citoyens se déplacent à vélo, contre près d’un quart des danois et un tiers des hollandais, dont les gouvernements ont investi depuis des années en moyenne 4€ par habitant par an pour le vélo ».

Un forfait mobilité durable

Parmi les annonces principales : la création d’un « forfait mobilité durable », qui vient remplacer l’indemnité kilométrique pour le remboursement des déplacements domicile-travail effectués à vélo. Ce forfait restera facultatif. Il sera de 200 euros par an dans le secteur public et de 400 euros dans le secteur privé. « A ce stade, la relance d’un véritable bonus à l’achat d’un vélo à assistance électrique et la planification de plus de 200 000 stationnements vélo en gare manquent à l’appel », juge le RAC. L’organisation appelle les instances patronales (Medef) à « rendre la prime vélo vélo accessible à tous dans les entreprises, au travers d’un forfait mobilité durable rendu obligatoire, et non plus facultatif tel que c’est actuellement prévu, et véritablement incitatif, c’est-à-dire à hauteur de 35 euros par salarié par mois ».

Selon les ONG, les collectivités devraient également suivre la dynamique de villes telles que Strasbourg ou Grenoble, « qui ont d’ores-et-déjà alloué des financements conséquents dans ce domaine ».

Assurer la sécurité des cyclistes et lutter contre les vols

Le plan prévoit également de renforcer la sécurité des cyclistes grâce notamment au « sas vélo », déployé devant chaque nouveau feu tricolore installé à partir de 2019. Pour rappel en décembre dernier, la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) publiait son premier baromètre des villes cyclables, selon lequel 90 % des usagers du vélo de 316 communes, estimaient que « les conditions actuelles ne permettent pas aux enfants ou aux personnes âgées de se déplacer à vélo en sécurité ». Enfin, ce plan entend lutter contre le vol de vélo, en demandant à la SNCF de construire des parkings sécurisés, et aux collectivités de

Des investissements moindres en faveur des transports « propres »

De façon générale, les ONG environnementales estiment que « les solutions de mobilités écologiques restent le parent pauvre du plan d’investissements » de transports présenté cette semaine par le gouvernement. « Mises bout à bout, les dépenses annoncées par le gouvernement cette semaine dans le cadre du plan d’investissements Transports pour les solutions alternatives au transport routier (fret ferroviaire) et à la voiture individuelle (covoiturage, transports en commun, trains, etc) ne permettront pas de renverser durablement et rapidement la tendance à la hausse des émissions de gaz à effet de serre des transports », souligne le RAC. Ces dépenses représentent environ 5 % du plan d’investissement (1,2 milliards d’euros sur 10 ans, sur un total de 27,7 milliards d’euros).
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