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POLITIQUES

Etats généraux de l’alimentation : Hulot et les ONG, déçus par les conclusions

PUBLIÉ LE 22 DÉCEMBRE 2017
EVA GOMEZ
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Etats généraux de l’alimentation : Hulot et les ONG, déçus par les conclusions
Au lendemain de la clôture des Etats généraux de l’alimentation à laquelle le ministre de la transition écologique n’a pas souhaité participer, les associations de défense de l’environnement s’inquiètent du peu d’avancées concrètes annoncées. Les conclusions ne semblent pas à la hauteur du travail accompli pendant plus de cinq mois.

L’absence de Nicolas Hulot lors de la journée de clôture des Etats généraux de l’alimentation n’est pas passée inaperçue. Pour cause, le ministre de la transition écologique et solidaire a confié au journal Le Monde, qu’il n’était pas satisfait de la conclusion prévue.  « Le compte n’y est pas, ce n’était pas suffisamment conclusif et, donc, ce n’était pas pour moi le temps de conclure », a-t-il rapporté au Monde. « Ce n’est pas un psychodrame, je considère que les conclusions ne sont pas à la hauteur de la qualité du travail extraordinaire et des propositions qui ont été faites dans les ateliers. Je ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte n’y est pas », a-t-il ajouté au quotidien. Le travail de dialogue au sein du gouvernement aurait-il été bâclé ? C’est ce que semble avancer Le Monde, témoignages de proches de Nicolas Hulot à l’appui.

« Le compte n’y est pas ! »… Un postulat que rejoignent nombre d’associations et organisations non-gouvernementales, à l’image du WWF France, pour qui le bilan des Etats généraux de l’alimentation « reste très mitigé ». Pour l’ONG, le deuxième chantier – sur les volets sociétaux et environnementaux – a trop été lésé dans le projet de loi annoncé, et « l’eau, le changement climatique et le foncier » ont été oubliés. « Nous attendions des moyens législatifs, réglementaires, budgétaires et fiscaux et des plans d’action clairs pour sortir des pesticides, soutenir l’agriculture biologique ou lutter contre les contaminants chimiques et les perturbateurs endocriniens. Ces moyens ne sont pas au rendez-vous », s’inquiète le WWF.

Signaux négatifs et attente d’actions concrètes

Greenpeace souligne pour sa part l’échec de la gouvernance de ces Etats généraux : « Les résultats de la consultation citoyenne n’ont par exemple pas été pris en compte. Et la troisième phase de négociation politique, réclamée par la société civile depuis le début du processus, n’aura pas lieu. La façon dont sera effectué l’arbitrage en fin de parcours reste ainsi une inconnue. » Par ailleurs, Greenpeace et France Nature Environnement (FNE) notamment, s’inquiètent des signaux négatifs envoyés depuis quelques mois : mise en application provisoire du CETA, suppression d’aides au développement de l’agriculture biologique, ou encore autorisation de nouveaux pesticides contenant du sulfoxaflor, un néonicotinoïde nocif pour les abeilles. Enfin, les promesses prononcées par Emmanuel Macron à son discours de Rungis le 11 octobre dernier, sont déjà déçues : « Aucune annonce positive du discours de Rungis n’a encore été concrétisée. Certaines annonces semblent rester lettre morte comme l’enveloppe de 200 millions d’euros pour les paiements de services environnementaux qui ne semble pas exister pour les ministères concernés », regrette FNE dans un communiqué.

Un « cache misère » pour le bien-être animal

Concernant le bien-être animal, thématique qui figure pourtant parmi les lignes directrices annoncées par Stéphane Travert et Edouard Philippe hier, l’association L214 dénonce « un rendez-vous raté », voire « un cache misère ». « Ni la fin des systèmes d’élevage les plus intensifs et préjudiciables aux animaux, ni la nécessaire réduction de la part des protéines carnées dans l’alimentation, n’ont été retenues parmi les mesures du projet de loi qui sera présenté en Conseil des ministres dans les premières semaines de l’année 2018 », s’alarme l’association. « Pas même la fin de la vente d’œufs de poules en cage, qui constituait pourtant une promesse de campagne du Président Emmanuel Macron, ne se retrouve inscrite dans les objectifs retenus à l’issue des États Généraux », renchérit-elle. Seuls des « plans de filière » et l’augmentation des sanctions ont été annoncées sur ce volet.

Ainsi, après plus de cinq mois de travaux, les associations de défense de l’environnement sont très inquiètes du peu d’avancées concrètes réalisées. Et l’absence de Nicolas Hulot ne fait que renforcer leur sentiment que tout reste à faire.
Pixnio
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