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Réactions en chaîne après la démission de Nicolas Hulot

Par Eva Gomez. Publié le 28 août 2018.
Réactions en chaîne après la démission de Nicolas Hulot
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Ce mardi 28 août, à la veille de la restitution des conclusions de la première partie des Assises de l’eau, le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot a annoncé sa démission sur la matinale de France Inter. Salué, remercié, regretté, félicité... le désormais ex-ministre, a fait réagir le monde associatif, les professionnels et personnalités politiques.

Démissionner du gouvernement. « C’est la décision la plus intime, la plus difficile, la plus cruelle, mais la plus responsable que je devais prendre, ou alors ça veut dire que tout ce que je dis depuis des années, je n’y crois pas », a déclaré Nicolas Hulot ce mardi 28 août sur France Inter. Une annonce inattendue, d’autant que le désormais ex-ministre n’avait pas pris la peine d’en informer le président Emmanuel Macron et le premier ministre Edouard Philippe en amont : « Je sais que si je les avais prévenus avant, peut-être qu’ils m’en auraient une fois encore dissuadé », a-t-il expliqué au micro de Léa Salamé et Nicolas Demorand.

S’accommoder des petits pas

« J’espère que mon acte n’est pas un acte de résignation. Il est un acte de mobilisation, et j’espère qu’il entraînera derrière un sursaut », a poursuivi Nicolas Hulot. Dans ce gouvernement, il a expliqué s’être souvent senti seul : « sur un enjeu aussi important, je me surprends tous les jours à me résigner, tous les jours à m’accommoder des petits pas, alors que la situation universelle au moment où la planète devient une étuve mérite qu’on (...) change d’échelle, de paradigme. » Il a également souligné la présence trop importante des lobbies dans les prises de décisions. Dernier exemple en date, qui a – semble-t-il – précipité le départ du ministre : une réunion qui s’est tenue hier, lundi 27 août, à l’Elysée avec la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et qui a débouché sur une réforme favorable aux chasseurs.

Le Premier ministre prend acte de cette décision

Dans les heures qui ont suivi cette annonce, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré avoir « pris acte » de la décision de Nicolas Hulot. « Je tiens à remercier Nicolas Hulot pour son travail qui a été important au sein de ce gouvernement. Pendant 16 mois nous avons travaillé ensemble et j’ai aimé travailler avec lui », a-t-il ajouté en rappelant les principaux travaux mis en oeuvre par l’ex-ministre de la transition écologique. « La détermination du gouvernement est totale à poursuivre ces actions sur la transition écologique (...) avec la conscience de l’urgence », a précise Edouard Philippe. La nouvelle composition du gouvernement devrait être annoncée dans les jours à venir.

Loup solitaire au sein du gouvernement

Monde associatif, organisations professionnelles ou encore personnalités politiques... Les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir, notamment sur les réseaux sociaux et en particulier sur twitter. De nombreuses personnalités ont ainsi partagé leur étonnement, leurs encouragements, ou leur tristesse.

Le monde associatif se montre de façon générale attristé par l’annonce du départ de Nicolas Hulot, qui témoignerait d’un combat mené en solitaire dans le gouvernement d’Emmanuel Macron, face aux enjeux écologiques. Anne Bringault, coordinatrice coordinatrice pour la transition énergétique au Réseau Action Climat (RAC) et au Cler-Réseau pour la transition énergétique, estime que « la démission de Nicolas Hulot acte le fait que l’écologie n’est pas la priorité de ce gouvernement. Nous attendons un sursaut alors que des décisions importantes doivent être prises prochainement sur l’énergie et la lutte contre les changements climatiques ». Un sentiment également partagé par Jean-François Julilard, directeur général de Greenpeace ou encore Audrey Pulvar, présidente de la Fondation pour la nature et pour l’homme (FNH).
 
 

Dans un communiqué diffusé ce matin, l’ONG Greenpeace dit ne pas être surprise de cette démission « tant les enjeux environnementaux et climatiques n’ont pas été traités à la hauteur de l’urgence depuis l’arrivée [de Nicolas Hulot] au gouvernement ». Selon l’ONG « Emmanuel Macron s’est contenté d’effets d’annonces sur le climat, la biodiversité et tous les sujets environnementaux » et « ses grands discours sur l’urgence climatique, son engagement à défendre l’Accord de Paris, sont loin d’avoir rendu la France exemplaire sur la scène internationale, les émissions de CO2 continuant d’augmenter chaque année ».

France Naure Environnement (FNE) qualifie quant à elle cette démission de « sincèrement triste mais regrettablement juste ». Le président de l’association, Michel Dubromel a indiqué « partager l’analyse de Nicolas Hulot : les enjeux écologiques ne sont pas suffisamment pris en compte par le gouvernement, dans lequel le ministre de la Transition était trop souvent isolé dans ses orientations exigeantes. Malgré ses efforts, le bilan de la première année est maigre sur le plan concret. L’écart entre l’urgence et la gravité des problèmes, dont nous constatons chaque jour la réalité, et les timides avancées, voire parfois les régressions, est trop fort ».

« Mauvaise nouvelle pour la transition écologique »

Les organisations professionnelles ont également partagé leur désarroi à l’annonce du départ de Nicolas Hulot. Richard Loyen, délégué général du syndicat des professionnels de l’énergie solaire Enerplan, estime qu’il s’agit d’une « mauvaise nouvelle pour la transition écologique, prisonnière des intérêts court-termistes ». Le Cercle national du recyclage (CNR) souligne qu’il reste « tant de choses à faire, parfaire, refaire, défaire », alors que le président de l’Ademe, Arnaud Leroy, se dit « déçu » et à qui la « voix » de Nicolas Hulot « manquera ».
 
 
 

L’éco-organisme Citeo a quant à lui remercié Nicolas Hulot pour « avoir mis le recyclage en haut de l’agenda de la transition écologique ». 
 


Nicolas Hulot félicité par de nombreuses personnalités politiques

Dans la sphère politique, les réactions de tous bords vont en majorité aux félicitations : Benoît Hamon, les eurodéputées EELV Karima Delli et Michèle Rivasi, ou encore Alain Juppé, ont tous salué une décision « courageuse » et « noble ».
 
 
 
 


Yannick Jadot (EELV), interrogé sur BFM TV, a pour sa part souligné que « ce départ n’est pas l’aveu d’échec de Nicolas Hulot mais bien celui d’Emmanuel Macron ».
 

Du côté des députés de la majorité en revanche, la surprise est de mise...

Enfin, comme rappelé par FNE, cette décision survient alors que « de très importants chantiers sont devant nous : la réforme de la Politique Agricole, la transition énergétique et les choix sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), la lutte contre l’érosion de la biodiversité, l’alimentation et la santé-environnement, la cohérence du budget avec les objectifs de transition, les enjeux d’une mobilité durable constituent des enjeux fondamentaux ».
Nicolas Hulot sur France Inter, mardi 28 août 2018 / DR
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