« L'étalement urbain consomme encore 54 000 hectares de terres, essentiellement agricoles, chaque année. C'est un des enjeux de dépollution et de réhabilitation des friches : lutter contre l'étalement urbain, avec des projets d'aménagements de qualité, dans une démarche de développement durable », a expliqué Bruno Léchevin, président de l'Ademe, en ouverture des journées techniques nationale qui se tiennent à Paris les 28 et 29 mars. Selon l'estimation de l'Ademe, ces friches totaliseraient environ 150 000 hectares. « Ce n'est pas négligeable », insiste Bruno Léchevin.Depuis 2010, l'Ademe édite régulièrement des appels à projets – le dernier est ouvert jusqu'au 31 juin 2017. En tout, une centaine de projets ont été accompagnés, pour 42 millions euros d'aides, et 600 hectares reconvertis.« Comment aller plus loin, à une plus grande échelle ? Il faut intensifier nos efforts d'acquisition, de connaissances et de recherche », indique le président de l'Ademe. Des réflexions sont en cours depuis déjà trois ans avec Lille Métropole et les Hauts de France pour mieux couvrir les incertitudes et les aléas de la dépollution, mais aucun dispositif intégrant un volet assuranciel n'a encore vu le jour. « Nous réfléchissons donc à des appels à projets ouverts au monde de l'assurance », poursuit Bruno Léchevin. Albane Canto