Un an après le début de la piétonnisation des voies sur berge rive droite à Paris (voie Georges Pompidou), l’association de surveillance de la qualité de l’air francilien Airparif, a délivré son rapport d’étude. Verdict : « aucun impact significatif sur l’exposition des populations n’a été mis en évidence à la hausse ou à la baisse. » L’étude publiée par Airparif mardi 10 octobre, « s’appuie sur deux campagnes de mesure, l’une hivernale et l’autre estivale, combinées à des outils de modélisation qui ont permis de reconstituer les variations de la pollution sur tout l’agglomération, en lien avec l’évolution du trafic routier », précise l’organisme. « Les observations de la campagne estivale confirment les enseignements de la campagne hivernale, et notamment des niveaux très variables le long de la voie Georges Pompidou, de 45 à 80 µg/m3 », précise l’organisme.
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Une augmentation des concentrations dès la fin de la portion piétonne
Et surtout, l’amélioration de la qualité de l’air se cantonne à la partie des voies sur berges fermée à la circulation : « une dégradation plus ou moins marquée autour des carrefours dans cette zone et à l’est, dès le fin de la portion piétonnisée », a été constatée par l’association. En effet, Airparif a mesuré une hausse des concentrations de polluants allant jusqu’à 15 % dans l’est parisien, « au niveau du quai Henri IV puis le long du quai de Bercy. » Toutefois, la dégradation est moindre, entre +1 % et +5 %, aux carrefours des quais hauts, « dont la congestion s’est accrue, et sur les itinéraires de report comme le boulevard Saint-Germain. » Par ailleurs, « de faibles écarts des niveaux de dioxyde d’azote de +1 % à +5 % sur quelques grands axes routiers sont possiblement liées à la piétonnisation », relève l’organisme. C’est le cas de l’A4, l’A86 et l’A13.
Christophe Najdovski, adjoint à la mairie de Paris en charge des transports a réagi à cette étude sur Twitter en déclarant qu’« à l’échelle de Paris ou de l’Ile-de-France, la piétonnisation des berges est non-sujet du point de vue de la pollution, mais cela a permis aux parisiens d’améliorer leur cadre de vie en reconquérant un espace qui n’était jusqu’alors qu’une autoroute urbaine. » Dans un communiqué, il a renouvelé la proposition de la mairie de Paris de créer une ligne de bus à haut niveau de service sur les quais hauts.