La Commission européenne a annoncé le 19 janvier dernier, qu’elle convoquait une réunion avec les ministres de l’environnement de neuf Etats membres, dont la France, au sujet de la pollution de l’air. Ces pays qui ne respectent pas les normes européennes de qualité de l’air seront sommés d’agir en urgence pour s’y conformer.
Le 30 janvier prochain, neuf pays – dont la France – sont convoqués par la Commission européenne, pour un sommet sur la qualité de l’air. Les ministres de l’environnement de la République Tchèque, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de l’Italie, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Slovaquie et du Royaume-Uni sont appelés à se réunir : ces neuf Etats membres sont en effet visés par des procédures d’infraction pour le non-respect des normes européennes sur la qualité de l’air. Cela se traduirait par un renvoi devant la Cour de justice de l’Union européenne.
Le commissaire européen à l’Environnement, aux affaires maritimes et à la pêche, Karmenu Vella, à l’origine de cette convocation, indique dans un communiqué que cette réunion a trois objectifs : « protéger les citoyens ; confirmer que sans amélioration de la qualité de l’air, il y aura des conséquences juridiques ; et rappeler aux Etats membres qu’un [renvoi devant la Cour de justice de l’UE] serait la dernière d’une longue – certains diront ‘trop longue’ - période d’aide offerte, de conseils donnés et d’avertissements ». Et la Commission de rappeler que chaque année, 400.000 Européens meurent prématurément à cause d’une mauvaise qualité de l’air, et que beaucoup d’autres souffrent de maladies respiratoires et cardiovasculaires causées par la pollution de l’air. « En termes économiques, la mauvaise qualité de l’air coûte bien plus de 20 milliards d’euros par an, en raison de l’augmentation des coûts médicaux et de la réduction de la productivité des travailleurs », est-il souligné. La Commission espère bien convaincre ces neufs pays d’engager « sans plus attendre » des mesures pour redresser la situation et se conformer aux lois européennes.
« La Commission souhaite coopérer avec les États membres pour les aider à respecter les limites d’émission, qu’ils ont accepté, et qui garantissent la santé des citoyens », indique l’institution européenne. Pour rappel, la Commission a déjà saisi la Cour de justice de l’UE pour le non-respect des normes sur la qualité de l’air en Bulgarie et en Pologne.