Vendredi 13 avril dernier, les 14 feuilles de route territoriales concernant la pollution atmosphérique ont été publiées : elles ont pour objectif de développer des mesures de limitation de la pollution atmosphérique, dans des zones qui y sont particulièrement exposées.
Suite à la convocation de neuf Etats membres par la Commission européenne, la France, de même que huit autres Etats membres, était invitée à reformuler ses propositions en matière de lutte contre la pollution de l’air. Dans ce cadre-là, le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot, avait demandé aux élus et préfets de 14 zones du territoire particulièrement concernées par les dépassements de normes de qualité de l’air, de préparer de nouvelles feuilles de route. Celles-ci ont été rendues publiques vendredi 13 avril dernier.
Ainsi, les zones administratives de surveillance (ZAS) de Fort-de-France, Grenoble, Lyon, Marseille-Aix, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Saint-Etienne, Strasbourg, Toulon, Toulouse, de la vallée de l’Arve et de la vallée du Rhône ont annoncé la mise en œuvre de nouvelles actions destinées à diminuer la pollution atmosphérique : mobilités douces, développement du covoiturage, réduction des émissions de polluants pendant les chantiers, favoriser les techniques agricoles propres, réduire les émissions du transport fluvial, favoriser l’approvisionnement alimentaire local, renouveler les flottes publiques par des véhicules propres, ou encore sensibiliser les citoyens et acteurs publics à la pollution atmosphérique (chauffage au bois etc.), font partie des actions développées dans ces feuilles de route. Chaque ZAS définit des objectifs afin de limiter « à court terme la pollution atmosphérique dans tous les domaines d’activité », précise le ministère.
De nouvelles mesures nationales annoncées prochainement
Pour Nicolas Hulot, « les collectivités des 14 zones les plus polluées de France ont assumé leurs responsabilités en proposant une série d’actions nouvelles et bénéfiques à court et moyen terme ». Il précise que « les feuilles de route feront l’objet d’un suivi régulier et ont vocation à être renforcées jusqu’à atteindre nos objectifs (…) ». En effet, le ministère précise que de nouvelles actions seront présentées prochainement au niveau national : « Plusieurs dispositifs sont à l’étude comme un renforcement de la prime à la conversion dans les 14 zones concernées, un travail spécifique sur les zones à faibles émissions en partenariat avec les territoires exposés, des mesures en faveur des mobilités propres, des mesures pour réduire les émissions liées au chauffage au bois ou le développement d’alternatives au brûlage des déchets verts », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Pour rappel, le 30 janvier dernier, Bruxelles avait convoqué les ministres de l’environnement de la France, de la République Tchèque, de l’Allemagne, de l’Espagne, de la France, de l’Italie, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Slovaquie et du Royaume-Uni : ces neuf Etats membres visés par des procédures d’infraction pour le non-respect des normes européennes sur la qualité de l’air, ont été rappelé à l’ordre et sommées de présenter de nouveaux plans d’actions.