A l’occasion de la journée nationale de la qualité de l’air, la mairie de Paris, l’association de surveillance de la qualité de l’air Airparif, le CNRS, Generali et Aérophile, ont présenté la nouvelle version du ballon Generali, qui mesure la qualité de l’air parisien. L’occasion de revenir sur les analyses de qualité de l’air de 2017 et 2018.
« En plus d’indiquer la qualité de l’air grâce à une ceinture de LED pendant la journée sous forme de pictogrammes, près du trafic avec les véhicules et global avec les monuments de Paris (données fournies en temps réel par AirParif), de nouveaux instruments de mesure installés par le CNRS complètent le dispositif existant depuis mars 2018 », expliquent les cinq partenaires. En effet, un analyseur d’ozone permet d’étudier les niveaux d’ozone en temps réel et sur une échelle verticale. « Cet instrument complète le LOAC (Light Optical Aerosol Counter) qui permet d’étudier la concentration de particules fines en continu depuis 2013 », est-il précisé.
« Tendance générale à l’amélioration »
Par ailleurs, une technologie permettant de cartographier en 3D les particules fines du ciel de Paris, a été expérimentée du 25 juin au 15 juillet derniers. Cette technologie est fondée sur « l’émission d’un pulse laser et sur la mesure du délai entre cette émission et la détection du rayonnement rétrodiffusé par les particules fines en suspension dans l’air », détaille un communiqué.
Pour l’année 2017, Airparif relève une « tendance générale à l’amélioration » en terme de qualité de l’air en Ile-de-France. Mais cette diminution « reste insuffisante avec certains polluants qui dépassent toujours les normes », est-il souligné. Ainsi, les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), les particules fines (PM10 et PM2,5), l’ozone (O3) et le benzène (C6H6) mesurés en 2017 dépassent les normes à des degrés différents. « L’essentiel des dépassements est constaté dans l’agglomération parisienne et le long de la circulation », précise le rapport d’Airparif.
Le plus important épisode de pollution à l’ozone observé depuis 2003
Aucun épisode majeur de pollution aux particules fines n’a été mesuré durant 2017 ni 2018 par le LOAC embarqué sur le ballon. Cependant, un épisode exceptionnel de pollution à l’ozone a été observé, le plus important depuis 2003 : « Des niveaux soutenus d’ozone dépassant le seuil d’information pour l’O3 (180 μg/m3) ont été enregistrés pendent plusieurs journées isolées en juillet, puis 6 jours consécutifs (du 23 au 27 juillet) et entre le 3 et 7 août 2018 », détaillent les partenaires. Les mesures ont pu être effectuées sur une échelle verticale pour la première fois, grâce à l’analyseur installé par le CNRS à bord du ballon. « Celui-ci a ainsi mis en évidence un gradient vertical des concentrations d’ozone mesurées, un résultat qui représente une première scientifique et est en cours d’analyse », est-il précisé.
Expérimentation LIDAR Juillet 2018 / Crédit : Generali/Airparif/ville de Paris/Aérophile/CNRS
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