En gestation depuis deux ans, le projet de rassemblement entre Federec, la fédération des entreprises de recyclage, et la Fnade (fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement) vient d’aboutir avec la naissance de la CME : Confédération des Métiers de l’Environnement.
«Deux ans de fiançailles c’est un peu long,» admet Jean-Philippe Carpentier, président de Federec qui se félicite quand même du «mariage avec communauté réduite aux acquêts» que sa fédération noue avec la Fnade. En clair, chacune des deux organisations professionnelles reste autonome, indépendamment des combats communs qui seront menés au nom de la nouvelle confédération. «La CME s’est construite autour d’objectifs communs», relance Jean-Marc Boursier, président de la Fnade. «Nous devons porter la voix des entreprises du recyclage, de la valorisation et du traitement des déchets sur les grands chantiers que sont la mutation du secteur et les enjeux de l’économie circulaire.» Une voix d’autant plus fort que la CME représente 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires, près de 1.530 entreprises et environ 76.000 emplois.
Et les dossiers ne manquent pas en cette fin d’année 2017 : élaboration de la feuille de route économie circulaire lancée par le gouvernement, plans territoriaux déchets, travaux européens du Paquet Economie Circulaire… «Notre priorité est de donner une réelle impulsion à l’économie circulaire en agissant pour stimuler la demande de matières premières recyclées et de développer l’utilisation de l’énergie de récupération», annonce Dominique Maguin, premier président de la CME. La confédération entend aussi défendre la mise en place d’une fiscalité environnementale et s’attaquer au "1000 feuilles" de la REP à la française. «Les entreprises de la CME sont des acteurs clés pour répondre positivement aux objectifs fixés par le gouvernement à horizon 2025 comme le recyclage de 100% des plastiques ou la réduction de 50% de l’enfouissement des déchets. Ces buts ambitieux nécessitent des évolutions profondes, avec à la clé la création de plus de 35.000 emplois dans nos entreprises et près de 3 milliards d’euros de bénéfices dans la balance commerciale du pays», conclut Bernard Harambillet, vice-président de la CME.
De gauche à droite : Dominique Maguin et Bernard Harambillet, respectivement président et vice-président de la Confédération des Métiers de l’Environnement. Crédit: H.Y.