Mardi 28 mai, les ministres de la transition écologique et de l’agriculture, François de Rugy et Didier Guillaume, ont confirmé la volonté du gouvernement de « concilier les activités d’élevage et la préservation des loups ».
Mardi 28 mai, le groupe national loup (GNL) s’est réuni afin de « présenter des mesures nouvelles de mise en œuvre du plan national d’actions sur le loup et les activités d’élevage », indiquent les ministères de la transition écologique et de l’agriculture dans un communiqué.
« Pour la période 2018-2023, le PNA fixe l’atteinte du cap des 500 loups présents sur le territoire français à horizon 2023 pour ancrer la protection de cette espèce. Cet objectif correspond au seuil de viabilité démographique de l’espèce, d’après les analyses scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) », est-il rappelé. Une présence du loup sur le territoire national qui devrait être atteinte dès 2019, selon les estimations de l’ONCFS. Afin de diminuer la prédation, qui a touché 12.000 animaux d’élevage, le GNL prône le renforcement des mesures de protection, surtout dans les foyers d’attaque : « Ainsi l’aide au gardiennage sera désormais obtenue sans restriction, ce qui permettra d’accroître le nombre de bergers officiant à la protection des troupeaux contre le loup », est-il expliqué. Il s’agirait également de faciliter les formalités administratives pour les demandes de financement des mesures de protection, de revoir à la hausse le plafond maximum de loups pouvant être prélevés, « en passant de 10% de la population en 2018 à 17% en 2019 », ou encore de revaloriser les montants d’indemnisation pour les animaux d’élevages attaqués.
« Le niveau de croissance de la population de loups est une bonne nouvelle pour la conservation de cette espèce protégée, qui signe le retour du loup en France. Un retour dont les éleveurs et leurs troupeaux ne doivent néanmoins pas être les victimes collatérales. Nous devons accompagner les éleveurs et avoir des politiques de conservation qui s’adaptent aux enjeux des territoires », estime Francois de Rugy.
Des prélèvements injustifiés ?
Les associations environnementales ne voient cependant pas d’un bon oeil le projet d’augmentation des prélèvements de loups : « Alors qu’aucune évaluation des destructions de loups sur la baisse des dommages aux troupeaux n’a été faite, le ministère privilégie toujours les tirs de loups à l’augmentation de la mise en œuvre préventive de moyens de protection des troupeaux, défaillante dans certains territoires », se désolait France nature environnement dans un communiqué publié dans le cadre du grand débat national en mars dernier.