« L’abeille, meilleure ouvrière de France ». Tel est le thème de l’édition anniversaire des Apidays. A l’occasion des dix ans du rendez-vous annuel organisé par l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf), « l’accent sera mis sur les bienfaits qu’apportent les abeilles à l’alimentation et à la santé : propolis, gelée royale, ou encore cuisine au miel », explique le porte-parole de l’Unaf, Henri Clément. Les 13, 14 et 15 juin, auront lieu des animations, ateliers pédagogique, expositions ou encore projections, dans plus de 100 villes en France métropolitaine, en Outre-mer et dans la principauté de Monaco.
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Peu de temps après les élections européennes qui ont vu les écologistes obtenir plus de 13% des voies en France, Henri Clément est optimiste. « Il s’agit d’un signe très encourageant », estime-t-il, « nous constatons une réelle prise de conscience chez les citoyens – en particulier les jeunes – mais aussi chez les élus, qui sont de plus en plus nombreux prendre des mesures concrètes de lutte contre le changement climatique ». En ce qui concerne les abeilles plus particulièrement, Henri Clément identifie un chantier principal et de taille : « Il est grand temps d’en finir avec l’agriculture intensive et l’usage des pesticides. Il faut réorienter le modèle agricole vers l’agroécologie. » Ce sera notamment le travail du nouveau Parlement au niveau européen, notamment avec les négociations sur la nouvelle Politique agricole commune. Mais également au niveau national, où le porte-parole de l’Unaf souligne une déception. « La loi issue des Etats généraux de l’alimentation prévoyait l’étiquetage des pots de miel pour la traçabilité de l’origine des miels, mais cette mesure a été annulée par le Conseil constitutionnel », se désole-t-il.
Pour rappel, l’Unaf est à l’origine du programme « Abeilles, sentinelles de l’environnement » lancé en 2005. Par ailleurs, « de plus en plus de communes sont labellisées "Apicité" et le label "Bee friendly" prend également de l’ampleur auprès des agriculteurs, qui modifient leurs pratiques pour produire de façon plus responsable », se félicitait Henri Clément lors de l’édition 2018 des Apidays.
