Éviter la collision de l’avifaune avec les pales des éoliennes : c’est l’objectif de la start-up biterroise Biodiv-Wind, qui a levé 800.000 euros pour accélérer son développement national et international.
Les éoliennes présentent un risque de mortalité pour les oiseaux et les chauves-souris. En 2017, une étude publiée par la Ligue de Protection des Oiseaux estimait qu’en moyenne, 7 oiseaux étaient tués par éolienne et par an. Les rapaces diurnes sont particulièrement vulnérables au risque de collision. Pour y pallier, la start-up Biodiv-Wind a créé le dispositif SafeWind : il s’agit d’un ensemble de caméras et d’avertisseurs sonores, reliés à une unité informatique installée à l’intérieur du mât de l’éolienne. Cette technologie permet de stopper les turbines en cas de risque, ou d’éloigner l’avifaune. Mais le système a vocation à aller plus loin encore, en prévenant les parcs éoliens des environs.
Créée à Béziers en 2014, Biodiv-Wind a équipé 163 éoliennes en France et dans six autres pays européens. Sa technologie aurait détecté 708.000 animaux volants. La start-up de 26 personnes souhaite désormais se consolider avec une levée de fonds de 800.000 euros, bouclée auprès de l’AREC Occitanie, du fonds d’investissement Sofilaro et de son actionnaire historique. Elle a aussi signé un partenariat en juin dernier avec le consortium Moulins de Flandre, qui développe le futur parc éolien offshore de Dunkerque.
Article modifié le 03/11/2020 suite à des précisions de la LPO