L'étalement urbain contribue à l'érosion de la biodiversité. Crédits : TanteTati/Pixabay
L’Office français de la biodiversité (OFB) et le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) signent une convention-cadre afin de renforcer leur coopération pour la protection de la biodiversité.
Les deux acteurs clés de la reconquête de la biodiversité, l’OFB et le Cerema, joignent leurs forces pour accompagner le déploiement de la 3ème stratégie nationale pour la biodiversité auprès des acteurs locaux. Cette collaboration a été officialisée le 09 septembre par Pierre Dubreuil, directeur général de l’OFB et Pascal Berteaud, directeur général du Cerema, qui ont signé une convention-cadre d’une durée de 3 années (renouvelée tacitement) permettant de renforcer les liens entre les deux opérateurs.
En ligne de mire de cette coopération, la lutte contre l’artificialisation des sols à l’échelle des collectivités. Pour rappel, la France a consommé en 2019 près de 24.000 hectares de terres naturelles, agricoles ou forestières, soit l’équivalent de la superficie de Marseille. Pour freiner cette érosion de la biodiversité, les deux établissements mettront ainsi en commun leurs compétences afin de renforcer l’efficacité de l’action publique, « notamment en matière d’intégration du vivant dans les politiques publiques d’aménagement ».
Parmi les thèmes de collaboration figurant dans la convention-cadre : la mise en œuvre des principes « Zéro perte nette de biodiversité » et « Zéro artificialisation nette », notamment à travers la séquence « Éviter, réduire, compenser » ; le développement de la nature en ville ; le développement des solutions fondées sur la nature à l’interface aménagement/biodiversité/eau ; le renforcement de la prévention des fragmentations et du rétablissement des continuités écologiques au droit des infrastructures de transport ; la planification de l’espace maritime ; et la gestion de l’eau et des milieux aquatiques notamment en améliorant la gestion de l’eau en ville, dans les aménagements et dans les infrastructures de transport.
Sept répertoires d’action
Pour aboutir à leurs fins, les deux opérateurs du ministère de la Transition écologique ont identité sept modes d’action :
- Centres de ressources : associer les compétences respectives à travers l’apport réciproque d’expertise à des centres de ressources ou réseaux déjà existants et pilotés par un des deux établissements ;
- Offre de service aux collectivités territoriales : associer les compétences respectives pour répondre aux besoins des collectivités locales en matière de biodiversité et de gestion de l’eau ;
- Données et numérique : poursuite de la collaboration des deux établissements en matière de standardisation des données, de construction de référentiels de données ainsi que d’interopérabilité des données publiques qu’ils gèrent ;
- Recherche, développement : collaboration des deux établissements en particulier sur la caractérisation des impacts des activités humaines sur l’eau et la biodiversité ; sur le dimensionnement et l’évaluation des solutions pour réduire ces impacts, préserver et restaurer les écosystèmes ; et sur le développement de méthodes d’évaluation des bénéfices environnementaux, sociaux et économiques de ces solutions et des services écosystémiques rendus par les écosystèmes fonctionnels ;
- Appui à l’innovation : animation d’écosystèmes d’innovation, en lien avec les start-up et les PME innovantes ;
- Formations : définition et mise en œuvre, en fonction des priorités communes et des moyens disponibles, des programmes et actions de formation au bénéfice des personnels des deux établissements ou de tiers.
- Organisation d’événements : tels que les Assises nationales de la biodiversité ou les futures Universités populaires de la biodiversité.