Les sites naturel de Cros Mouton (Var) et de l’abbaye de Valmagne (Hérault), ont obtenu leur agrément « site naturel de compensation, de restauration et de renaturation », le 7 juin et le 24 juillet.
Deux nouveaux projets de compensation ont été agréés par le ministère de la Transition écologique, après le site de Cossure (Bouches-du-Rhône) en 2020 : Cros du Mouton, situé sur la commune de Sainte-Maxime (Var), délivré à la CDC Biodiversité le 7 juin, et le site naturel de l’abbaye de Valmagne, sur les communes de Villeveyrac et Montagnac (Hérault), au profit de la société Site naturel de l’abbaye de Valmagne, porté par l’entreprise Biotope et la famille d’Allaines, propriétaire du site.
Protéger la tortue d’Hermann sur le site de Cros du Mouton
CDC Biodiversité a fait l’acquisition, en août 2022, du site du Cros du Mouton, de 150 hectares. L’agrément concerne une « opération de restauration qui vise prioritairement à apporter une plus-value écologique pour la tortue d’Hermann », notamment en réduisant le risque incendie (coupures passives de combustible, réduction de la biomasse combustible...), en diversifiant les habitats disponibles, et en renforçant la population.
D’autres espèces devraient profiter de ces actions, comme le lézard ocellé, le cortège d’oiseaux des milieux semi-ouverts et des milieux boisés clairsemés.
Protéger la diversité des espaces naturels de l’abbaye cistercienne
Le site de l’abbaye de Valmagne couvre une surface d’environ 360 ha. Il abrite une abbaye cistercienne classée monument historique, entourée de vignes, de cultures (blé, melon), de milieux naturels méditerranéens ouverts (pelouses, steppes), semi-ouverts (garrigues et maquis), et boisés.
Les mesures de restauration concernent 241 ha et se concentrent autour de la restauration des garrigues et matorrals* contre l’embroussaillement et la fermeture des milieux, la restauration d’une mare et des cours d’eau temporaires avec leurs ripisylves, la plantation de résineux et la préservation des pinèdes natures, l’amélioration de l’état des friches dans les zones agricoles et enfin la mise en œuvre d’expérimentations en faveur des sols et de la biodiversité dans les vignobles – sans émission d’unités de compensation.
Le projet avait obtenu un avis défavorable en février dernier, en raison de doutes sur les gains écologiques et sur les méthodes de suivi et de calculs. Biotope a consolidé son dossier.
Les agréments pour les deux sites naturels ont été obtenus pour 30 ans.
* Formation buissonnante à petits arbres rabougris et espacés, selon Larousse.