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Quand les Step injecteront du biométhane

PUBLIÉ LE 12 JANVIER 2015
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Les stations d'épuration de Strasbourg, Bordeaux et Grenoble vont bientôt injecter le biométhane issu de leurs boues. Pour se lancer, elles attendaient l'autorisation d'injecter, enfin parue en juin. Les avantages sont nombreux : valoriser l'image du site, améliorer sa rentabilité et utiliser le biogaz produit sur place. De plus, la méthanisation réduit de 30 % le volume de boues. C'est d'autant plus intéressant que les débouchés sont difficiles à trouver : l'épandage est très réglementé, l'incinération peut se révéler coûteuse et la mise en décharge sera bientôt interdite. Mais l'injection nécessite des investissements conséquents. D'autres Step pourraient-elles suivre les trois précurseurs ? Quel est le potentiel de développement de cette filière ? Pour le savoir, l'Ademe et le gestionnaire de réseau de gaz GrDF ont décidé en 2013 de commander une étude. Elle a été conduite en 2014 par le cabinet Greenbirdie et le centre de recherche de GDF Suez (Crigen). L'étude a été présentée le 3 décembre au salon Pollutec. Ses conclusions : le potentiel d'injection du biométhane issu de stations d'épuration pourrait atteindre 0,54 TWh/an à l'horizon 2020 et 1,41 TWh/an en 2050. Pour obtenir ce résultat, les auteurs de l'étude sont partis du gisement total qui serait produit si les 19 521 stations d'épuration urbaines de France métropolitaine injectaient du biométhane. Ce gisement était de 2,13 TWh/an en 2014. Il passera à 2,19 TWh/an en 2020, puis à 2,40 GWh/an en 2050. L'étude a ensuite sélectionné les stations d'épuration aptes à traiter les boues par méthanisation in situ ou par codigestion. Il s'agit des stations d'une capacité nominale supérieure à 5 000 équivalents habitants (EH), qui représentaient un gisement de 1,82 TWh en 2014. Enfin, l'étude a pris en compte de multiples paramètres, comme la réglementation, l'accessibilité au réseau de gaz, l'autoconsommation et les autres valorisations pour obtenir le potentiel injectable. Il est donc compris entre 0,06 et 0,54 TWh/an à l'horizon 2020 et entre 0,6 et 1,41 TWh/an en 2050. Lorsque les stations d'épuration sont trop petites pour que l'injection soit rentable, les boues peuvent être traitées dans des unités de méthanisation territoriales. Néanmoins, le potentiel de développement de cette solution reste faible (0,2 à 0,45 TWh/an en 2050) au vu de « ses coûts de transport, les boues étant assez liquides, l'interdiction d'épandage sur certains champs, par exemple en bio ou pour Bonduelle, et le classement automatique en ICPE soumise à autorisation, une procédure très contraignante », détaille Nathalie Camus, chef de projet à Greenbirdie. Concrètement, les 0,06 TWh/an de potentiel en 2020 correspondent à l'injection du biométhane qui sera produit par les stations de Grenoble, Strasbourg et Bordeaux. La fourchette haute de 0,54 TWh/an comprend, parmi les 85 stations d'épuration possédant déjà un méthaniseur, celles desservies par le réseau de gaz et dont la capacité nominale est supérieure à 60 000 EH. Pourquoi cette limite ? Les auteurs ont calculé que la mise en place de la filière d'injection de biométhane sur une station d'épuration est économiquement pertinente à partir de cette capacité nominale. À l'horizon 2050, la fourchette haute intègre donc toutes les stations d'épurations de plus de 60 000 EH. Comment accélérer le dé ve lop-pement ? « Les acteurs regrettent le manque de communication sur la filière. Lorsque des appels d'offres sont lancés par les Step, par exemple pour le traitement des boues, les réponses n'intègrent pas la méthanisation. L'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse est très mobilisée sur le sujet, mais ce n'est pas le cas de toutes les agences », souligne Nathalie Camus. Même en prenant la fourchette haute, ce potentiel paraît bien faible comparé aux 500 TWh de gaz consommés chaque année en France. Mais, au-delà des seules Step, la filière de l'injection du biométhane vit aujourd'hui ses premiers pas. Les arrêtés autorisant l'injection de biométhane (sauf celui issu de Step) datent seulement de 2011 et le pays compte six méthaniseurs agricoles et territoriaux injectant dans le réseau. La tendance devrait s'accélérer : l'Ademe prévoit qu'en 2050, 10 à 15 % du gaz circulant dans le réseau soit issu de la méthanisation.
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