C’est un véritable outil d’aide à la décision publique que propose Heyliot, startup rennaise fondée en 2017 par Cyril Pradel et Loïc Coeurjoly. Les co-fondateurs ont imaginé Heywaste, une solution d’optimisation de la collecte des déchets qui combine à la fois une plateforme informatique et un capteur de très petite taille apposé sur les contenants. Celle-ci optimise les tournées et limite par conséquent les coûts liés à la collecte.
PUBLICITÉ

Un changement dans le processus de collecte
Cette économie d’énergie est rendue possible à l’aide d’un capteur fabriqué en France, précisément à Cesson-Sévigné, qui détecte grâce à un laser l’état de remplissage des différents contenants à déchets. « Nous avons conçu un petit capteur de 15 cm environ, qui tient dans la main, et qu’on installe à l’intérieur des contenants de verre, d’emballages, de compost collectif… dans l’endroit le plus haut, à l’intérieur du couvercle, afin qu’il puisse voir le fond de la cuve », précisent les co-fondateurs. Les données sont ensuite analysées par la plateforme à laquelle le capteur est connecté, ce qui permet aux clients de comprendre les changements d’habitudes et de comportements des usagers et donc de collecter moins souvent.

C’est à ce moment que le processus de collecte des déchets entame sa mue, puisque l’intérêt ne se limite plus à indiquer la route à prendre aux véhicules de ramassage, mais plutôt de leur signaler la nécessité de s’arrêter ou pas. « Notre objectif est d’analyser les performances d’un parc de contenants : combien de temps restent-ils vides ? À quel moment sont-ils le plus fréquenté ? C’est de la data utile, qui permet de baisser les coûts opérationnels qui ne cessent d’augmenter », ajoutent-ils.
De nouveaux marchés à conquérir
Par ailleurs, portée par le succès de sa solution, Heyliot ne cesse de se développer depuis sa création. Celle-ci a même annoncé le lancement d’une phase de levée de fonds afin de poursuivre son déploiement à l’échelle nationale et conquérir de nouveaux marchés en Europe.
Cette expansion se matérialise également au niveau des données collectées : « Nous avons collecté 4 millions de données en un an, et c’est exponentiel. À terme, notre autre objectif est de construire une stratégie de valorisation de la donnée afin de mieux comprendre la production de déchets et d’apporter une aide réelle à la décision publique », concluent Cyril Pradel et Loïc Coeurjoly.