Qui dit un monde de plus en plus connecté, dit massification du traitement des données numériques. Une situation qui mène la Commission européenne à alerter dans un rapport sur l’augmentation de la consommation énergétique des datacenters, qui devrait accroître de 21 % en 2025 par rapport à 2018 « pour atteindre 92,6 TWh/an ». Face à ce défi énergétique et climatique, l’opérateur Adista a fait appel à Datafarm Energy pour alimenter son futur site en énergie renouvelable et ce, dès 2022.
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La non-intermittence de ce gaz renouvelable permettra au datacenter de bénéficier d’une totale autonomie et « l’émancipera de l’acheminement traditionnel de l’électricité depuis la centrale électrique en réduisant ainsi les pertes électriques et émissions carbone associées », font savoir les deux partenaires. « ...le biogaz est très peu émetteur de CO2 d’origine fossile et cumule l’avantage d’être non-intermittent, c’est-à-dire que sa production continue et pilotable (indépendante de l’ensoleillement ou du régime de vent) peut être parfaitement phasée avec les profils de consommation des Datacenters », commente Stéphane Petibon, CEO de Datafarm Energy.
Démarche circulaire
La valorisation thermique a également sa place dans ce site. La chaleur résiduelle, qui serait émise par les procédés du datacenter d’Adista, sera captée et valorisée pour la production de froid nécessaire aux serveurs et répondre en même temps aux besoins de chaleur de l’agriculteur.
Grâce à cette démarche circulaire, le futur site d’Adista sera donc alimenté dès 2022 et de façon continue en énergie renouvelable. La société espère même tendre vers le « net zéro émission » en ayant recours au biogaz et en diminuant les consommations électriques liées à la production de froid. « La maîtrise de l’impact environnemental du numérique est devenue un enjeu majeur du développement durable. Pionnier des Datacenters de proximité et des réseaux fibre optique, Adista s’est fixé pour priorité stratégique de devenir l’opérateur référent du marché en matière de Responsabilité Sociétale et Environnementale », souligne Olivier Grosjeanne, directeur Technique d’Adista.
Par ailleurs, les deux entreprises ont pour objectif la mise en opération de la première tranche en 2022, et ont l’intention d’accroître rapidement les capacités énergétiques du futur site.