Les consommateurs pourront consulter l’éco-score des vêtements qu’ils achètent via une application mobile. Crédit : Pixabay
Un consortium composé de plusieurs marques reconnues du secteur de la mode et des vêtements de sport, propose un score environnemental dans l’univers des vêtements et des chaussures. Une initiative qui vise à évaluer l’empreinte environnementale et alerter les consommateurs sur les produits de l’habillement.
La startup française Glimpact forme un consortium réunissant une dizaine de marques, parmi lesquelles Lacoste, Camaieu et Décathlon, pour proposer un score environnemental global et unifié dans le secteur des vêtements et des chaussures. Le dispositif conçu par Glimpact et fondé sur sa technologie « Product Environnemenat Footprint » (PEF), proposera dès le premier trimestre 2022, à tous les acteurs du textile de calculer, d’afficher et de réduire l’empreinte environnementale de leurs produits. Les consommateurs pourront dès lors consulter l’éco-score des vêtements qu’ils achètent via l’application mobile « Glimpact Smartphone ».
L’initiative portée par Glimpact s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets XteX lancé par le ministère de la Transition écologique qui vise à définir une méthode d’affichage environnemental comme prévu dans la loi Climat et Résilience sur le secteur du textile. La startup met à disposition sa méthode scientifique PEF, de définition et de mesure de l’empreinte environnementale globale en prenant en compte les 16 principales catégories d’impact de l’activité humaine sur la planète dont l’empreinte carbone.
Les groupes Lacoste, Decathlon, Camaïeu, Hanes Brands Inc (Dim – Playtex...), Chantelle, Mars, Carrefour, Spadel, Adeo, Lyreco, Pimkie, Galler, Puratos ou encore Bewital, se sont engagés aux côtés de Glimpact pour tester cet affichage environnemental. L’acteur du conseil Bartle, expert sur les enjeux de la RSE, et le guide d’achat L’Empreinte, s’associent à cette initiative pour y apporter leur expertise.
Mobiliser les distributeurs et les consommateurs
A travers cette initiative, le consortium vise à mobiliser tous les acteurs : les marques, les distributeurs et les consommateurs. Pour ce faire, le nouveau dispositif dispose d’une application en ligne dédiée aux marques qui leur permet d’évaluer, d’afficher et d’optimiser l’empreinte environnementale globale de leurs produits.
Celui-ci présente également une application smartphone dédiée aux consommateurs afin de leur permettre d’accéder à un « score environnemental clair, robuste et objectif des produits ». Dans un premier temps, les consommateurs pourront consulter un score « générique par produit selon leur type et composition, ce score s’affinera selon les données spécifiques que fourniront les marques volontaires », précise le consortium dans un communiqué.
Une méthode élaborée à l’échelle européenne
La méthode PEF rendue accessible par Glimpact, est le fruit d’un long travail de recherche engagé dès l’année 2013 par la Commission européenne dans le cadre de son initiative « Single Market for green product » avec la communauté scientifique européenne, notamment le Join Research Center et plus de 400 organisations professionnelles.
La PEF prend en compte les 16 catégories d’impact de l’activité humaine sur la planète, dont l’empreinte carbone, l’utilisation des ressources naturelles fossiles ou minérales, l’utilisation des ressources en eau, l’eutrophisation des rivières et des océans, les émissions de particules fines, l’utilisation des terres agricoles ou encore la toxicité (écotoxicité ou toxicité humaine). Les 16 catégories d’impacts sont mesurées tout au long du cycle de vie des produits. Elle définit ainsi un « score fiable, par normalisation et pondération des 16 indicateurs d’impact, exprimé en point d’impact sur une échelle continue, permettant de comparer objectivement les produits entre eux, dans une même catégorie ou entre catégories », déclare Glimpact.