Hopium, qui ambitionne de construire des voitures à hydrogène, a placé à sa tête Sylvain Laurent. Le défi à relever est de taille : la startup française a été placée en redressement judiciaire cet été.
C’est la troisième fois qu’Hopium change de président en moins de deux ans. La startup a annoncé en septembre la nomination de Sylvain Laurent, actuel directeur général de la startup, au poste de président du conseil d’administration. En mars, Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre délégué aux Transports, quittait Hopium après 10 mois de service. Il était remplacé par Alain Guillou, qui quitte aujourd’hui ses fonctions.
Le nouveau président, Sylvain Laurent, ingénieur de formation, est entré au sein d’Hopium en tant qu’administrateur en décembre 2021. Il a auparavant occupé des postes chez IBM, PCO Technologies et Dassault Systèmes. Sa nomination au poste de Président du Conseil d’administration sera soumise à l’approbation de la prochaine assemblée générale.
Hopium sur le fil
L’enjeu pour le nouveau président est de taille : il ne s’agit ni plus ni moins que de sauver Hopium. Le 21 juillet, la jeune pousse annonçait son placement en redressement judiciaire pour une période initiale de 6 mois, renouvelable pour 6 mois supplémentaires.
Durant cette période, Hopium entend poursuivre le développement de sa pile à hydrogène, afin « de démontrer la maturité de sa technologie » et « sa capacité à servir les secteurs de la mobilité », explique la startup sur son site internet. Hopium laisse donc pour le moment de côté son projet de commercialisation d’une berline sportive à hydrogène, nommée Machina, véritable gouffre financier.