La France s'est dotée de son premier Plan national sur les résidus de médicaments (PNRM) dans l'eau. Financé à hauteur de 10 millions d'euros par les ministères de l'Écologie, de la Santé et de la Recherche, il s'articule autour de trois grands axes : évaluation des risques, gestion et recherche. Il prévoit des campagnes de mesures dans les eaux et les sols, la surveillance des rejets hospitaliers, des rejets de stations d'épuration et des effluents d'élevage, et la mise à disposition des données dans un portail commun aux substances chimiques. Il est également question de renforcer les filières de récupération et d'élimination des médicaments non utilisés à usage humain (Cyclamed) et vétérinaire, dont le gisement est estimé entre 24 000 et 29 000 tonnes par an.
Sur le plan des connaissances, un appel à projets sera lancé en 2012 sur plusieurs bassins versants pilotes. En Haute-Savoie, la station d'épuration du syndicat intercommunal de Bellecombe, qui traitera dès 2012 les effluents du nouvel hôpital d'Annemasse-Bonneville sur une filière spécifique (5 400 EH), représente une zone d'étude idéale. Soutenu par l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée et Corse et le Graie, le syndicat pilote sur ce site, entre 2011 et 2015, le projet Sipibel pour la caractérisation des effluents hospitaliers et leurs impacts sur le milieu via un investissement de près de 1,5 million d'euros.