Pour entretenir les quinze kilomètres de gazon qui recouvriront les lignes de son nouveau tramway à partir de septembre 2012, mais aussi pour laver les plates-formes, le Grand Dijon avait lancé dès la fin 2008 un défi à son délégataire Lyonnaise des eaux. Les 100 000 mètres cubes d'eau qui sont nécessaires annuellement pour arroser les 100 000 mètres carrés d'espaces verts envisagés sur le projet ne provoqueraient pas de prélèvement supplémentaire sur la ressource en eau potable, sinon pas de gazon ! Trois ans plus tard, les Dijonnais auront leur tramway vert, grâce à « l'assemblage des meilleures idées de tous, techniciens de la ville et opérateur privé », souligne Claude Valentin, chef d'agence du Dijonnais chez Lyonnaise des eaux. Elle précise : « Nous nous sommes appuyés sur la connaissance de l'histoire hydraulique de Dijon. » Grâce aux services des espaces verts, Lyonnaise des eaux prend connaissance d'une ressource en eau inexploitée sous le parking de la Trémouille à 50 mètres du tramway, soit 500 m3/j d'eau de la nappe profonde de rivière drainés et rejetés aux égouts. En outre, deux réservoirs d'eau potable de 2 300 m3 et 3 200 m3 construits par l'ingénieur Darcy au XIXe siècle sont abandonnés, mais conservés au titre du patrimoine hydraulique de Dijon. Heureux hasard, ils sont eux aussi situés à une rue du parking. Avec un budget de 2 millions d'euros, le délégataire peut désormais facilement réaliser un réseau d'eau non potable pour l'arrosage du tramway. La ressource, les réservoirs et la plate-forme du tramway sont connectés, les réservoirs équipés d'une station de pompage et la plate-forme d'une canalisation de distribution. Les travaux ont été bouclés avant Noël et le pompage mis en test. Tout est prêt pour que le réseau d'eau verte, d'une capacité d'arrosage allant jusqu'à 210 m3/h, fonctionne dès les premiers tests de roulage du tramway prévus à partir de février.