Trafic d'influence actif ? C'est en tout cas sur ce motif que Gabriel Amard, président de la communauté d'agglomération Les lacs de l'Essonne (Viry-Chatillon et Grigny) a attaqué en justice Eau du Sud Parisien, filiale de Lyonnaise des eaux. L'élu réagit ainsi aux révélations de l'hebdomadaire Marianne, qui a dévoilé début juillet un contrat entre l'entreprise régionale et le cabinet conseil Vae Solis dans le but de mettre en échec le partenariat de la régie Eau des lacs de l'Essonne avec Eau de Paris pour son approvisionnement. « Face à ces suspicions, je ne pouvais que réagir. La France n'est pas le Far-West, ironise Gabriel Amard. Il faut que la justice fasse la transparence sur cette affaire et j'ai confiance. Mais si dans trois mois, aucune enquête n'a été ouverte, je me constituerai partie civile ». La filiale de Lyonnaise avait été retenue transitoirement comme fournisseur d'eau par la régie, à sa création en janvier 2011. « Nous avions besoin de gérer l'après-Sedif avec une solution de court terme nous laissant le temps d'élaborer un scénario de gestion pérenne », précise l'élu. Le raccordement à Eau de Paris est désormais acté. Fin 2013, Eau des lacs de l'Essonne sera approvisionnée par sa grande sœur parisienne. « Nous avons perdu six mois en pourparlers avec Lyonnaise qui refusait de nous vendre une conduite inutilisée depuis 1930 », précise l'élu. De son côté, Lyonnaise des eaux a réagi très vite en résiliant le contrat de Vae Solis et en suspendant de ses fonctions le directeur général délégué d'Eau du Sud parisien. Mais face à la plainte de l'élu, la société qui considère que « dans ce dossier, rien ne relève du trafic d'influence », a l'intention de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.
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