Le conseil général du Gard vient de dresser le bilan des dix années d'action qui ont suivi les inondations de 2002. Dans ce département, la catastrophe a fait l'effet d'un électrochoc et conduit les élus, l'État et l'agence de l'eau à travailler main dans la main. Aujourd'hui encore, ils font le point chaque mois. Issu de ce rapprochement, le Comité départemental de l'eau a fait ses preuves et finance des projets de prévention. « Dans le Gard, la moitié de la population se concentre sur une portion de territoire inon dable. L'un des premiers enga gements des élus fut d'y juguler la soif de construire et d'affec ter un budget de 5 à 8 millions d'euros par an à la réduction des risques », souligne Patrice Thomas, chef du service eau et rivières du département. Pourtant, nulle obligation ne s'impose à celui-ci, et c'est également à titre volontaire qu'il s'est rapproché de Météo-France, en vue d'améliorer la prévision des crues. Le conseil général multiplie aussi les actions de sensibilisation au risque d'inondation auprès des scolaires et des élus. Il met ses agents à disposition des communes pour les aider à boucler leurs plans de prévention et oriente les habitants vers des actions de protection de leurs logements (zones refuges, protection des réseaux). « Pas à pas, une culture du risque se diffuse. Mais il reste du chemin à par courir pour associer le citoyen aux diagnostics réalisés. Nous travaillerons sur cet enjeu l'an prochain », ajoute Patrice Thomas. La récente mise en ligne de l'observatoire du risque inondation (www.noe.gard.fr) est un premier pas.