Le procédé d'ozonation hybride que la PME toulousaine Ozoval a breveté, fin 2010, augmente l'efficacité de l'ozone dans le traitement de l'eau en utilisant son pouvoir coagulant. Aucun produit chimique n'est utilisé, ce qui limite considérablement les coûts de fonctionnement d'une telle unité, et l'eau désinfectée est entièrement recyclée. Le procédé permet une économie en eau allant jusqu'à 90 %, avec un rendement épuratoire de 94 % sur la DCO. Avec l'aide technique et financière de l'IFP énergies nouvelles et de Midi-Pyrénées Innovation, l'entreprise a installé, en janvier dernier, un prototype de démonstration à l'échelle industrielle. Sa cible ? Conquérir le marché du lavage de voiture pour qui le recyclage des eaux est une question centrale. « Nous avons déjà des contacts sérieux avec des chaînes de stations de lavage » assure Mohamed Rhouma, directeur d'Ozoval, qui espère avoir signé ses premiers contrats d'ici à la fin de l'année. La société cherche aussi à adapter son procédé à d'autres secteurs d'activité. Des industriels du traitement des eaux usées urbaines se sont déjà montrés intéressés. « Le procédé permet d'affiner les traitements classiques, voire de les remplacer afin de mettre aux normes les eaux résiduaires », affirme Mohamed Rhouma. L'agroalimentaire ou le secteur médical sont également en ligne de mire. Ozoval, qui commercialise déjà des produits basés sur l'ozonation simple pour la désinfection des piscines par exemple, compte sur cette nouvelle technologie pour multiplier son chiffre d'affaires par dix dès 2012 et même d'atteindre les 7 millions d'euros en 2013.