Dans le cadre du projet Pills (Pharmaceutical input and elimination from local sources) les chercheurs du centre de ressource des technologies pour l’environnement Henri Tudor au Luxembourg ont réalisé des analyses de cycles de vie (ACV) comparatives de Step classiques, de Step « améliorées » incluant des traitements d’ozonation pour l’élimination des résidus médicamenteux et des Step du projet Pills en sortie d’hôpital (pilote ou à grande échelle) composées d’un bioréacteur à membranes complété par un des trois traitements additionnels : ozonation, charbon actif ou UV. Ils ont évalué les impacts environnementaux en termes d’eutrophisation, changement climatique et écotoxicité en se concentrant sur une dizaine de produits pharmaceutiques présents à des niveaux élevés dans les eaux usées.
Gain relativement faible
Il en résulte, pour les chercheurs, que ces traitements génèrent des impacts environnementaux additionnels significatifs (liés à la consommation d’énergie et de réactifs chimiques) par rapport au gain relativement faible qu'ils apportent dans l'élimination de ces substances. En effet, du point de vue de l’ACV, l’impact de la toxicité des produits pharmaceutiques a été considéré comme insignifiant par rapport aux autres impacts, tels que l’élimination des nutriments. En comparant les différents traitements, ils précisent que l’ozonation et le charbon actif sont préférables au traitement UV. Par ailleurs l’amélioration des traitements dans les Step conventionnelles est préférable à la mise en œuvre de traitements décentralisés (comme en sortie d’hôpital). Les auteurs restent néanmoins prudents sur leurs conclusions rappelant que l’analyse de cycle de vie est une approche globale qui ne prend pas en compte les effets ou les enjeux au niveau local. Par ailleurs, les données opérationnelles (consommation d’électricité ou de produits chimiques) sont très variables et l’évaluation de l’écotoxicité est assez incertaine notamment sur les effets à long terme d’une faible exposition.PRBLe résumé de l'étude