Utilisé depuis vingt ans par le BRGM dans la gestion des prélèvements en nappe, le logiciel Tempo a fait l'objet d'une rénovation financée par les instituts Carnot. Cet outil de modélisation, de type boîte noire, est basé sur le traitement mathématique de chroniques pluviométriques, piézométriques et hydrologiques. Il calcule la relation entre les signaux d'entrée (les pluies) et de sortie (les niveaux piézométriques). L'utilisateur alimente ensuite cette fonction de transfert avec d'autres séries temporelles pour effectuer des prévisions de niveaux ou de débits. « La connaissance des caractéristiques hydrodynamiques du système étudié n'est pas nécessaire », précise Sandra Lanini, ingénieur de recherche au sein de la D3E (direction de l'eau, de l'environnement et des écotechnologies). Adapté aux systèmes poreux comme aux aquifères karstiques, Tempo apporte des éléments d'information sur le fonctionnement d'un bassin-versant ou d'un hydrosystème : réponse aux précipitations, inertie des aquifères… Des améliorations permettent de mieux prendre en compte des situations de type crues remarquables ou étiages sévères. D'autres fonctionnalités aident à l'analyse de chroniques, réalisent des corrélations entre piézomètres ou encore calculent des statistiques. Tempo trouve aussi une utilité en hydrogéochimie ou dans l'étude des glissements de terrain.