Hydroplus : Quelle est la situation actuelle des marchés pour les canalisateurs ?
A. G. : On constate sur 2012 une tendance à la baisse sur tout le territoire, avec une diminution de 3,5 % des volumes. Sur le début de l'année 2013, nous n'avons pas vu de reprise malgré une certaine stabilité. L'autre bémol, c'est que les tarifs restent médiocres. Beaucoup d'entreprises ont serré les prix pour pouvoir tenir leur activité. Pour le second semestre 2013, on constate que le carnet de commandes moyen se situe entre 3,5 et 4 mois, ce qui est très court pour notre activité dépendante de procédures d'appel d'offres souvent assez longues. Et les élections municipales de 2014 risquent de ne pas arranger les choses.
H. : Quel espoir dans cette situation difficile ?
A. G. : Il faut malgré tout avoir une note d'optimisme. La Caisse des dépôts et consignations dispose de 20 milliards d'euros pour des crédits à long terme qui peuvent bénéficier aux services d'eau et d'assainissement pour rénover leurs infrastructures. Il n'y a pas eu beaucoup de communication dans ce sens. Nous avons donc mobilisé nos délégations régionales pour les informer de ce dispositif. Il est important pour les collectivités de se positionner rapidement car le premier arrivé sera le premier servi. Par ailleurs, les évolutions réglementaires sont plutôt positives, notamment l'obligation d'inventaire des réseaux d'eau potable et de plan d'action pour mettre à niveau le patrimoine. Il commence à y avoir une prise de conscience politique à propos de l'état des réseaux et du gaspillage de l'eau.
H. : Quelles sont les grands chantiers de l'année à venir ?
A. G. : Nous allons poursuivre la sensibilisation sur l'état patrimonial et participer à la réflexion sur le financement des services. Nous continuerons aussi à défendre nos adhérents vis-à-vis de la précarité actuelle des trésoreries car les délais de paiement sont peu respectés. Enfin, la conférence environnementale constitue un événement important pour nous. En fonction des décisions actées, nous pourrons revoir notre feuille de route.