Mission accomplie pour Aquagreen, la plateforme de traitement des plans d'eau de la start-up Innogur. Les analyses montrent une réduction de l'eutrophisation du lac d'Orsay (Essonne) après six mois d'utilisation. Cette plateforme autonome de 388 kg, formée d'une structure métallique posée sur quatre flotteurs, est alimentée par 8 m2 de panneaux photovoltaïques en silicium amorphe. Elle capte l'eau à 6 mètres de profondeur, lui insuffle de l'air sous pression et la rejette à 3 mètres de profondeur. L'eau ainsi brassée et oxygénée par des milliards de bulles d'air sous pression de quelques dizaines de micromètres de diamètre a un effet très bénéfique sur le potentiel redox du lac, ainsi que sur le taux d'oxygène de l'eau et la quantité d'azote, d'après les analyses de l'Institut de la Filtration et des techniques séparatives (IFTS). « Notre solution ne nécessite aucun additif, aucun consommable, et le seul entretien consiste à vérifier que les panneaux sont propres et que les pompes foncti onnen t » indique Patrick Garcia, directeur du marketing chez Innogur. Au cours des six mois de fonctionnement, seules les plantes destinées à améliorer l'intégration paysagère de la plateforme ont été dégradées par des oiseaux ou des ragondins. Innogur souhaite désormais étendre l'expérience pendant douze mois à une vingtaine d'autres lacs de taille et de type différents, afin de vérifier l'efficacité du procédé, de quantifier les performances et de déterminer le dimensionnement optimum. Le coût s'élève à 14 850 euros HT sur un an, hors installation et analyses. Côté riverains, l'opération a été bien acceptée, avec beaucoup de questions, qui peuvent trouver des réponses via des panneaux explicatifs, ou mieux, à l'aide d'applications sur smartphones permettant de connaître l'évolution du lac.