Ses résultats tombent à pic. Alors que l'objectif zéro phyto en ville vient d'être inscrit dans la loi, Plante & Cité dévoile les résultats de quatre ans de travaux sur les solutions alternatives au désherbage chimique par voie manuelle (binette), mécanique (balayeuse, brosse) ou thermique (flamme directe, eau chaude-vapeur). Menés dans le cadre du programme Compamed ZNA soutenu par Ecophyto, l'Onema, l'Ademe et le ministère de l'Agriculture, ces travaux débouchent sur une floraison d'outils mis à la disposition des collectivités et des professionnels. Tout d'abord, un observatoire accessible sur www.compamed.fr, alimenté par les données de 400 collectivités. Plus un outil d'auto-évaluation pour apprécier les impacts environnementaux de chaque technique. Sans oublier une analyse de cycle de vie (ACV) signée Evea. Un passage au crible, via onze indicateurs environnementaux, dont il ressort que la technique présentant le moins d'impacts est l'intervention mécanique. « Hormis la phase d'application, le transport sur site du matériel est aussi un poste à ne pas négliger, prévient Stéphane Le Pochat, responsable R & D d'Evea. Pour être sûr de réduire l'impact environnemental du désherbage, il faut diminuer le nombre de passages, voire ne plus désherber. » Autre mode tirant son épingle du jeu, le désherbage à l'eau chaude-vapeur. « Il est moins gourmand en nombre de passages que la binette ou le brûleur à gaz », observe Adeline Renier du Centre d'expertise en techniques environnementales et végétales ( Cetev). Un autre volet du programme, sur la santé et les risques professionnels, sera présenté au début de l'année prochaine.