La Société hydro-électrique du Midi (Shem) affiche une production hydroélectrique à deux milliards de kilowattheures en hausse de 43 % par rapport à 2012. Un record depuis 1962 ! Mais le chiffre d'affaires de la société reste stable à 88 millions d'euros. « En raison des fortes chutes de neige et du printemps maussade, nous n'avons pas eu à vendre de l'eau pour les besoins en irrigation des plaines agricoles », explique Benoît Brient, directeur général de la Shem. Sans parler des prix orientés à la baisse sur le marché européen de l'électricité. Depuis 2009, la société a investi près de 105 millions d'euros dans son parc. Les 24 millions investis cette année serviront à renforcer l'étanchéité du barrage de l'Oule, à moderniser l'usine de Soulom et à innover dans les usines du Lot en diminuant l'utilisation d'huile et en installant une turbine ichtyophile à Saint-Géry. La Shem va aussi mener des études sur ses aménagements pour concilier hydroélectricité et continuité écologique, notamment sur une vingtaine d'ouvrages concernés par le nouveau classement des cours d'eau pour lesquels les travaux devraient s'élever à 8 millions d'euros d'ici à 2018. Si les scénarios de mise en concurrence des concessions ne sont toujours pas tranchés par l'État, la Shem garde ses ambitions. « Nous voulons et nous serons reconduits dans nos concessions. Nous souhaitons aussi en remporter de nouvelles. Au sein de GDF Suez, nous souhaitons remporter 1 500 GW supplémentaires de puissance installée », déclare Benoît Brient.