Le credo de Recycl'eau, entreprise fondée et gérée depuis 2009 par Arnaud Alary, c'est le sur-mesure : « Pour chaque projet d'ANC, quatre paramètres sont pris en compte. La plante et le substrat, avec l'étude de la nature chimique et de la porosité des graviers locaux, permettent de choisir le troisième paramètre, les bactéries à implanter. Enfin, le climat global est pris en compte. » Sur une banque de cinquante-quatre plantes dont les capacités de traitement et les interactions, ont été étudiées, Recycl'eau en installe au minimum une quinzaine par projet. « Nous les agençons en fonction de leurs capacités épuratoires, d'où l'aspect de “lignes de plantes” caractéristiques de nos installations », précise Arnaud Alary. Chaque installation compte deux bassins successifs, le bas du premier (filtre à écoulement vertical) correspondant au niveau haut du second (filtre à écoulement horizontal). « Nous garantissons la capacité de nos installations à traiter le phosphore ainsi qu'à éliminer les bactéries pathogènes, avec une qualité en sortie qui est conforme aux normes de rejets dans le milieu naturel », assure Arnaud Alary. Recycl'eau a déjà installé une quarantaine de ses bassins filtrants, essentiellement dans le sud de la France – la société est implantée dans le Vaucluse, à L'Isle-sur-la-Sorgue. Elle cible les particuliers (chambres d'hôtes) et les baignades naturelles. Le CSTB a déjà agréé le dispositif Phytostation 6 EH, « le plus performant et le plus compacte, avec seulement 18 m 2 , pour ce dimensionnement », assure l'inventeur. Et bientôt les dispositifs en 12 et 18 EH seront agréés. « Nous serons les premiers à avoir toute la gamme d'ANC agréée en phytoépuration » se réjouit Arnaud Alary. En sachant que Recycl'eau travaille déjà à se diversifier dans le traitement des lisiers de porcs, des rejets de Step, et des matières de vidange.