En quittant les bureaux du ministère du Développement durable, à La Défense, pour ceux du WWF France, au cœur du bois de Boulogne, Diane Simiu a un objectif précis : participer à des actions concrètes. Et cet objectif, la jeune polytechnicienne, formée à l'environnement à l'université de Berkeley, aux États-Unis, l'avait déjà en tête en entrant au ministère… Le déclic se produit alors qu'elle travaille à Londres au sein d'ICF International et que se négocie le Paquet énergie-climat européen. « Je devais analyser les impacts de cette politique sur les activités de mes clients. Cela m'a donné envie d'agir en amont de l'élaboration des textes », explique Diane Simiu. Elle quitte donc les bords de la Tamise pour rejoindre Paris et le tout nouveau Bureau du marché du carbone à la Direction de l'énergie et du climat, comme chargée de mission. Dix-huit mois plus tard, devenue chef, elle travaille notamment sur la fiscalité carbone et la préparation de la position de la France sur la politique énergie-climat pour la période 2020-2030. « J'ai appris comment fonctionne l'administration, et l'importance de la concertation. C'est là que j'ai découvert le rôle de plaidoyer des ONG. J'ai notamment été les chercher pour faire contrepoids à la parole des industriels », souligne celle qui a été impressionnée qu'Intermarché prenne des engagements significatifs sur la pêche en eau profonde à la suite de la pression des ONG – dont le WWF. À 33 ans, maman d'une petite Alice de cinq mois, elle dirige maintenant les programmes de conservation du WWF en France. Elle est aussi membre du comité exécutif et suit les sujets liés au climat. Évidemment, elle participera à la préparation de la COP 21 qui se tiendra en France en 2015.