Un décret et deux arrêtés, publiés au JO du 26 juin, ouvrent la voie à l'injection, dans les réseaux de gaz, du biométhane issu des boues de Step des collectivités. Selon Ségolène Royal, à l'horizon 2020, plus de 60 stations pourraient être dotées des équipements nécessaires permettant l'injection de 500 GWh par an de bio-méthane, soit la consommation annuelle de plus de 40 000 ménages. Le Synteau (Syndicat national des entreprises de traitement de l'eau) estime le potentiel énergétique global à 1 530 Gwh par an. Un premier arrêté modifie la nature des intrants dans la production de biométhane. Un second change le tarif d'obligation d'achat – fixé par l'arrêté du 23 novembre 2011 – bénéficiant aux stations d'épuration fabriquant du biométhane par l'introduction d'une nouvelle prime intrant et d'une modulation tarifaire spécifique. Pour le Synteau, les tarifs envisagés ne permettront pas d'assurer la rentabilité de la filière, et il est indispensable de prévoir des aides à l'investissement de l'ordre de 25 %. Selon la Commission de régulation de l'énergie (CRE), au moins une vingtaine de stations d'épuration bénéficient déjà d'un tarif d'obligation d'achat. D'après GrDF, 28 installations seraient potentiellement intéressées par une injection dans leur réseau. Selon la CRE, « en supposant que les installations bénéficiant d'un contrat d'achat aux tarifs proposés injectent environ 500 GWh de biométhane dans les réseaux de gaz naturel en 2020, les charges de service public sont estimées à environ 25 millions d'euros par an ».