La première Stratégie nationale de gestion des risques d'inondation a enfin été détaillée. Les objectifs ? Renforcer la sécurité des personnes exposées, stabiliser et réduire le coût des dommages, et enfin raccourcir le délai de retour à la normale. Mais les quelques mesures adossées suscitent une certaine déception. L'objectif prioritaire de réduction de la vulnérabilité dans les collectivités exposées est assorti d'une vague mesure : un référentiel de vulnérabilité à finaliser l'an prochain. Autre pilier de cette stratégie, la mise en cohérence des échelons d'intervention. Elle se décline dans les grands bassins via les plans de gestion des risques inondation (PGRI) et, à l'échelon des 122 territoires à risque important d'inondation (TRI) identifiés, via des stratégies locales à élaborer d'ici à la fin 2016. La déclinaison opérationnelle dépend donc beaucoup de l'avancement des PGRI, attendus pour la fin 2015. Mais il est très variable selon les régions, car le travail de mise en compatibilité avec les objectifs des Sdage et plans d'action pour le milieu marin prend du temps. Dans la Stratégie, figure aussi le lancement, déjà acté, d'une maigre expérimentation autour de cinq territoires pilotes où un projet d'adaptation aux risques d'inondation, mais aussi d'amélioration de la qualité de l'air et de la continuité écologique, va s'échafauder sur une année. Point important, une réorientation des financements du fonds Barnier s'engage au profit des communes actives dans la prévention. Enfin, la ministre a aussi annoncé l'ouverture du portail internet GéoRisques, conçu avec le BRGM, regroupant des informations jusque-là dispersées et une centaine d'indicateurs géolocalisés sur les risques.