Le Sedif annonce la fin de ses travaux de remplacement des branchements en plomb, neuf mois après l'échéance réglementaire du 25 décembre 2013. En effet, la directive européenne du 3 novembre 1998 avait imposé une réduction de la teneur en plomb de l'eau du robinet à 10 microgrammes par litre pour limiter les risques de saturnisme. Il a donc fallu remplacer tous les raccordements entre la canalisation générale et le compteur des usagers. Pour le Sedif, ce travail entrepris par anticipation dès 1995 aura concerné 250 000 branchements, soit 46 % du parc pour un coût de 642 millions d'euros. Moins de 1 % du parc n'a pas pu être modernisé (difficultés d'accès, abonnés injoignables ou refusant l'intervention). Malgré l'investissement financier important, ce renouvellement a aussi permis de réduire de 60 % les fuites présentes au niveau des branchements.
À l'échelle de la France, ce sont 3,8 millions de branchements, soit 38 % des branchements publics, qui devaient être remplacés d'après l'estimation de 1998. Dans l'ensemble, les grandes collectivités ont plutôt respecté les échéances comme Paris qui a bouclé son plan de renouvellement en 2010 et Bordeaux. Il reste les petites collectivités aux moyens limités et surtout les réseaux intérieurs des immeubles et des habitations. Début décembre dernier, l'association de consommateurs CLCV a d'ailleurs lancé un appel à un report de l'échéance et la mise en place d'aides pour les particuliers. Elle estime qu'il reste encore 7,5 millions de logements concernés.