L'Afnor lance un appel à participation à la commission de normalisation sur les canalisations en fonte. Pourquoi ?
Actuellement, la participation stagne un peu. La commission est constituée de plusieurs fabricants, d'associations professionnelles et du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), mais il manque notamment des utilisateurs comme les collectivités, les associations de consommateurs ou encore les maîtres d'œuvre. Les fabricants de canalisations en fonte sont d'ailleurs très favorables à cette ouverture de la participation. On leur reproche souvent de réaliser des normes pour eux-mêmes.
Quel intérêt peuvent trouver les utilisateurs à participer ?
Ils peuvent, par exemple, vérifier qu'une norme évalue bien le risque de relargage de substances ou qu'elle permet de prévenir les risques de rupture des canalisations. Pour les maîtres d'œuvre, c'est aussi l'occasion de faire remonter des besoins ou des attentes pas toujours anticipés par les fabricants, comme la forme, les dimensions des tuyaux ou des joints. La commission est un lieu d'échange privilégié.
Quels sont les enjeux actuels de cette normalisation ?
Les tuyaux plastiques se développent fortement depuis quelques années et le marché de la fonte doit s'adapter. Nous travaillons sur la norme ISO 16631 qui porte sur les systèmes de raccordement et d'assemblage entre tuyaux plastiques et tuyaux en fonte. La norme européenne EN 598, une des très rares normes rendues d'application obligatoire par la réglementation, est en cours de révision. Il s'agit de décrire les tests de performance des tuyaux en fonte pour le transport des eaux usées. Nous travaillons aussi à la révision d'une norme sur le revêtement à base de zinc des canalisations en fonte destinées à l'eau potable (ISO 8179-1 et 8179-2). Un planning de travail est lancé sur six normes internationales et deux normes européennes.