Lyonnaise des Eaux a été missionnée par Vinci Autoroutes Réseau ASF pour le suivi environnemental du chantier de doublement de l'autoroute A9. Après un an d'opérations préliminaires, les travaux ont démarré en juin dernier près de Mauguio, au sud de Montpellier. Le suivi se compose d'une première année d'état des lieux puis d'une surveillance continue pendant les trois années du chantier. Depuis le printemps 2013, Lyonnaise des Eaux a ainsi installé dix sondes de mesure sur cinq cours d'eau à forts enjeux piscicoles : la Mosson, la Salaison, la Cadoule, le Lez et le Bérange. Ces stations sont aménagées selon le dispositif Sirene qui décline une gamme d'outils de surveillance de l'impact des activités sur le milieu aquatique naturel. Chaque station est composée d'une sonde autonome en énergie, longue d'un mètre et placée dans un tube poreux de six mètres partiellement immergé dans la rivière.
Un suivi en temps réel
Toutes les quinze minutes, une série de paramètres est enregistrée à partir d'une batterie de capteurs. Une fois par jour, les mesures sont transférées via une liaison GPRS vers le système de traitement de Lyonnaise des Eaux, puis restituées à Vinci Autoroutes Réseau ASF. « Deux sondes sont installées par cours d'eau : l'une en amont du chantier, l'autre en aval. Ainsi, Sirene surveille une potentielle dégradation du milieu causée par les travaux », explique Raphaëlle Lauret, ingénieur en charge du dispositif. Quatre paramètres sont mesurés : la température, la salinité, l'oxygène dissous et la turbidité. Dans le cas du dépassement de l'un des seuils autorisés, la station envoie une alerte afin que des mesures correctives soient prises au niveau du chantier. Le dispositif Sirene est déjà utilisé pour le suivi de la qualité de l'étang de Thau, le plus vaste de la région Languedoc-Roussillon.