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EAU

Mieux traquer les pollueurs

PUBLIÉ LE 1er NOVEMBRE 2014
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Depuis 2011, le réseau d'assainissement de la communauté d'agglomération Melun Val-de-Seine (CAMVS) accueille régulièrement des « pieuvres ». Ces dernières n'ont rien à voir avec les céphalopodes, mais avec un drôle d'outil, présenté lors du congrès de l'Astee en juin dernier, qui a pour objectif de traquer l'origine de pollutions industrielles comme les métaux. « Nous incinérons nos boues et nous voulions valoriser les cendres en couverture de décharge. Mais nous avions décelé du sélénium qui posait problème. Nous souhaitions donc en trouver l'origine », détaille Fabrice Julien, responsable environnement et développement durable à la CAMVS. Dès 2011, la communauté d'agglomération lance une expérimentation avec son délégataire Veolia. La société développe un outil ressemblant à une pieuvre, constitué de huit bandelettes en plastique. Placé de quatre à huit semaines au sein d'un réseau d'assainissement, il agit comme un échantillonneur passif en captant les dépôts de métaux. Cadmium, chrome, cuivre… au total, dix-neuf métaux peuvent être identifiés. La pieuvre est ensuite prélevée et le dépôt analysé. Cet outil n'a rien à voir avec les échantillonneurs passifs DGT utilisés pour détecter les métaux dans le milieu naturel. « Les échantillonneurs passifs DGT permettent d'avoir des résultats quantitatifs mais sont adaptés pour des périodes d'échantillonnage plus faibles et ont une surface d'enrichissement réduite avec un risque de colmatage important. Ils sont peu adaptés au diagnostic dans les réseaux d'assainissement », détaille Valérie Ingrand, responsable du pôle solutions d'analyse environnementale chez Veolia Recherche et Innovation (VERI). La communauté d'agglomération a d'abord testé l'outil sur une zone d'activités avant de déployer trente pieuvres sur neuf zones en 2012-2013. Une des zones d'activités s'est révélée être à l'origine de la présence de sélénium, mais ces résultats doivent être confortés. « Cela nous a aussi permis de mettre en place un plan d'actions pour 2014 en ciblant vingt-cinq établissements pour réaliser des contrôles de conformité et ainsi affiner notre programme de suivi des industriels », précise Fabrice Julien. Car, au-delà de la recherche d'une source de pollution précise, la pieuvre peut servir d'outil d'aide à la décision. « Les résultats sont restitués sous forme d'un rapport de diagnostic, permettant d'orienter le gestionnaire dans son plan d'actions pour la réduction des micropolluants », ajoute Valérie Ingrand. L'outil est désormais opérationnel pour les métaux et proposé dans de nombreux appels d'offres, mais Veolia travaille toujours à optimiser le protocole d'exposition. À terme, la société souhaite aussi étendre son fonctionnement à la détection de substances telles que les contaminants organiques, HAP ou encore PCB.
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