En F r a n c e, les services d'eau potable se sont historiquement organisés selon le schéma « un clocher, un captage ». Actuellement, si les élus restent très attachés à leur ressource en eau, considérée comme un bien vital sur lequel il est souhaitable d'avoir la main, ce modèle de gestion à petite échelle s'est progressivement fragilisé. L'époque incite au dé ve lop pement de l'intercommunalité et les enjeux à relever par les collectivités compétentes en eau potable se complexifient, entre le renouvellement des réseaux, la sécurisation de l'alimentation en eau potable et le respect des exigences de qualité de l'eau distribuée. Tout cela implique la nécessité d'investir dans son patrimoine, de mettre en œuvre des traitements adaptés, et ce sans l'assistance technique des services de l'État qui, en abandonnant l'ingénierie publique, ont laissé beaucoup de petites collectivités démunies. Parce qu'elles manquent de moyens humains et financiers, celles-ci n'ont parfois pas d'autre option pour relever ces défis que de « grandir ».