C'est un groupement composé de Degrémont et de Gaz Eléctricité de Grenoble qui a remporté le contrat d'exploitation et l'injection de biométhane dans le réseau de la nouvelle unité de production de biogaz d'Aquapole, la Step de Grenoble Alpes Métropole pour une durée de 15 ans. Cela représente un investissement de 3 millions d'euros pour Degrémont, filiale de Suez environnement. Cette nouvelle unité de méthanisation des boues était une étape importante du plan de modernisation d'Aquapole de 48 millions d'euros lancé il y a deux ans. Il prévoyait également une meilleure nitrification des boues et une désodorisation du site. « En améliorant notamment la nitrification, nous avons doublé le volume de boues à traiter. Beaucoup plus que ne peut en ingérer l’actuel brûleur », explique Christophe Mayoussier, vice-président chargé de l’assainissement à la métropole. Alors, plutôt qu’augmenter la part des boues à composter, les élus grenoblois ont opté pour une solution qui économise transport et énergie : la méthanisation.
Alimenter 2500 foyers par an
Le biométhane, produit par épuration du biogaz grâce à une technologie membranaire, sera ainsi injecté dans le réseau de gaz naturel à partir de 2016. Avec pour objectif de « produire assez de biogaz pour alimenter 2500 foyers par an » selon Christophe Mayoussier. Le contrat prévoit aussi la possibilité de valoriser le biométhane en carburant pour alimenter les transports urbains. Avec Strasbourg et Bordeaux, Grenoble est l'une des premières Step à lancer un projet d'injection de biométhane dans le réseau de gaz. Une étude, commandée par l’Ademe et le gestionnaire de réseau de gaz GrDF et réalisée en 2014 par le cabinet Greenbirdie et le centre de recherche de GDF Suez (Crigen), estime que le potentiel d’injection du biométhane issu de Step pourrait atteindre 0,54 TWh/an à l’horizon 2020 et 1,41 TWh/an en 2050.
Le site d'Aquapole